FIL INFO — En grève depuis le jeudi 23 janvier, les salariés du site Teisseire de Crolles ont repris le travail ce mercredi 29 au matin. Alors qu’un plan de suppression d’une trentaine de postes est toujours sur la table du fabricant de boissons rafraîchissantes, la direction explique avoir obtenu un accord avec les syndicats.
Ils étaient en grève depuis le jeudi 23 janvier : les salariés du site Teisseire de Crolles ont finalement repris le travail près d’une semaine plus tard, ce mercredi 29 janvier. « Un accord a été signé qui met fin au mouvement, suite à une réunion entre la direction et les syndicats au cours de laquelle des propositions ont été acceptées », explique le fabricant des célèbres sirops à Place Gre’net. Un accord signé le mardi 28 en milieu de journée, pour une remise en service de l’usine le lendemain.
Les raisons du mouvement ? La crainte de la suppression de 32 postes sur les 350 que compte le site crollois. Le tout sur fond d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) faisant suite à la volonté du groupe Britvic, propriétaire de la marque Teisseire, de vendre trois de ses usines de jus de fruit à l’embouteilleur Refresco. Ceci pour permettre à l’entreprise de « se concentrer sur ses points forts ».
Le plan de suppression de postes toujours sur la table
Le PCF n’a pas la même vision des choses. Dans un communiqué de soutien aux salariés grévistes, la section Grésivaudan du parti communiste dénonce ainsi un groupe « décidé [à] saigner la masse salariale afin de satisfaire les appétits voraces des actionnaires dont la seule boussole est le profit ». Tout en fustigeant un « jeu de Monopoly malsain », propre à dégrader les conditions de travail des salariés crollois.
Du côté de Britvic, on préfère temporiser. Et rappeler que la vente des trois usines est actuellement soumise à l’examen de l’Autorité de la concurrence. En somme, « le PSE se fera si l’Autorité confirme », déclare l’industriel. Tout en confirmant sans ambages la volonté de restructurer les emplois du site : « C’est une adaptation nécessaire, en termes d’évolution de postes, de création de certains et de suppression d’autres ».