FIL INFO – L’échéance approchant, la prochaine élection municipale à Échirolles déchaîne les passions. Il faut dire que la succession de Renzo Sulli suscite bien des convoitises. Après sa passe d’armes avec le maire sortant, Thierry Monel, premier adjoint, s’en est pris à un de ses autres concurrents, Alban Rosa.
Dans un communiqué, le candidat Thierry Monel, à la tête du collectif Échirolles, notre ville, notre vie dénonce « un grave incident de campagne survenu hier dans une école à Échirolles ».
Selon ses dires, un enfant de l’école Vaillant-Couturier « est venu avec des badges de la liste portée par Alban Rosa » et les a ensuite distribués à ses camarades de classe pendant la récréation.
Accusation d’instrumentalisation
Celui qui est encore premier adjoint de Renzo Sulli prend très au sérieux cet « incident ». Car cet enfant d’une dizaine d’années « n’a pas pris cette initiative tout seul ». Thierry Monel ne prend d’ailleurs pas de gants pour cibler directement Alban Rosa, candidat à la mairie d’Échirolles et, lui aussi, encore adjoint (à l’économie).
Le communiqué du collectif Échirolles, notre ville, notre vie dénonce ainsi des « méthodes choquantes et inacceptables ». Et une volonté affichée de « « manipuler des enfants à des fins de campagne politique ».
Rivalité entre deux adjoints issus de la majorité municipale
Invité à réagir à cette accusation, le candidat soutenu par la France insoumise et Europe Ecologie – les Verts n’a pu s’empêcher de sourire en apprenant la nouvelle. Puis il a tenu à récuser toute instrumentalisation de sa part ou de celle de ses soutiens.
« Ce n’est pas notre façon de faire de la politique. En aucun cas on ne donne des consignes à des enfants pour faire notre propagande », assure-t-il.
Par ailleurs, Alban Rosa explique tenir à l’écart ses « propres enfants de la campagne ». Et veut placer le débat municipal « dans une autre sphère, loin des jeux d’école ». Dès lors, « pour moi l’épisode est clos », a‑t-il conclu.
Thomas Courtade