FIL INFO — Le mouvement des coquelicots reprennent des couleurs en Isère. Les anti-pesticides sont invités à se rassembler de nouveau à Grenoble jeudi 31 octobre à 18 heures rue Félix-Poulat. Deux autres rassemblements sont également organisés à Domène et à Sassenage. La revendication demeure inchangée : exiger l’interdiction des pesticides de synthèse sur l’ensemble du territoire national.
Le mouvement des coquelicots a bien l’intention de refaire parler de lui en Isère. Après un rassemblement très modeste le 6 septembre dernier, le mouvement anti-pesticide entend reprendre des couleurs. D’autant plus motivé qu’en ligne, l’appel des coquelicots « se prépare à dépasser le million de signatures ». C’est du moins ce qu’estime France nature environnement (FNE), confiant suite aux 950 000 paraphes obtenus jusqu’ici.
Le rassemblement du 6 septembre 2019 n’avait pas vraiment mobilisé les foules. © Florent Mathieu – Place Gre’net
À Grenoble, rendez-vous est donc donné comme de coutume rue Félix-Poulat à partir de 18 heures, ce jeudi 31 octobre. Mais des animations sont au programme sur place dès 16 heures, précisent les organisateurs. D’autres rassemblements sont également de mise à Domène (à 18 h 30 place Stalingrad) ainsi qu’à Sassenage (à 18 h 30 au square Libération).
Coquelicots : un mouvement soutenu par plusieurs communes
Le message demeure le même : le mouvement des coquelicots réclame « l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France ». Des produits qu’ils accusent de « défigurer la nature » : « Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares », décrit le manifeste.
Rassemblement Nous voulons des coquelicots Grenoble du 5 octobre 2018 © Florent Mathieu – Place Gre’net
Dans son communiqué, l’ex-Frapna se réjouit encore de voir des communes ajouter sa voix aux anti-pesticides. « Plus de 110 communes de toute taille, dont Grenoble, Poliénas, Revel, Sassenage, Saint-Martin‑d’Uriage, ont pris des positions favorables à l’interdiction des pesticides », note l’association. En septembre, Grenoble adoptait ainsi un tel arrêté, aux côtés de Paris, Lille, Nantes et Clermont-Ferrand. Objectif ? « Faire changer la loi ».
Face à ce mouvement, certains agriculteurs expriment leur ras-le-bol. « Nous avons des coquelicots », s’écriait ainsi le syndicat Jeunes agriculteurs de l’Isère. Avant de s’engager avec la FDSEA dans une « charte de bon voisinage » à l’occasion de la Foire de Beaucroissant. Durcissement de ton le 8 octobre, où les deux syndicats appelaient cette fois à une manifestation à La-Tour-du-Pin. Avec comme mot d’ordre « France, veux-tu encore de tes paysans ? »…