FIL INFO – En Isère, la sécheresse s’aggrave. Désormais, tous les cours d’eau, nappes et sources souterraines du département sont touchés. Même la rivière Isère et le Rhône ont été placés en vigilance. Depuis le printemps, les arrêtés préfectoraux se succèdent, sans plus d’effet sur les niveaux des eaux superficielles comme souterraines.
La sécheresse s’aggrave dans le département de l’Isère. Un nouvel arrêté préfectoral publié le 21 octobre vient passer tous les cours d’eau du département mais aussi toutes les nappes souterraines en état au minimum de vigilance, au pire d’alerte renforcée.
Plus aucun cours d’eau, plus aucune source ou nappe phréatique, ne se trouve dans une situation considérée comme « normale ». Le Drac est ainsi passé en alerte quand la rivière Isère et le fleuve Rhône entrent en vigilance. Les alertes renforcées touchent désormais les cours d’eau et les nappes du secteur de Bièvre Liers Valloire ou de la Galaure mais aussi la Bourbre, l’est Lyonnais, les quatre vallées – bas Dauphiné.
C’est un nouveau cap qui est franchi. Depuis le printemps, les arrêtés sécheresse se succèdent. Le 23 avril, puis le 5 juillet, le 20 août et désormais le 21 octobre. A chaque fois un peu plus stricts au vu du bilan, quantitatif, des eaux superficielles et souterraines.
Un dispositif contesté par France Nature Environnement et la chambre d’agriculture
Les alertes se succèdent également pour revoir le dispositif. Début octobre, la chambre d’agriculture était accusée par l’association France Nature Environnement (FNE, ex-Frapna) d’avoir fait pression sur le préfet de l’Isère pour ne pas avoir passé la nappe de Bièvre Liers Valloire, qui va de Rives en Isère à Saint-Rambert d’Albon dans la Drôme, en alerte renforcée. Quand la chambre d’agriculture réclamait des services de l’État que la question des responsabilités soit clairement posée et démontrée.
La nappe de Bièvre Liers Valloire est désormais passée au stade ultime. Mais la question de la sécheresse et des mesures à mettre en œuvre en amont, par-delà les traditionnelles mesures de restriction – restrictions qui ne s’appliquent pas au premier niveau de vigilance – sans parler des contrôles, reste entière.
Patricia Cerinsek