FIL INFO — À l’appel de la FDSEA 38 et des JA 38, les agriculteurs isérois sont invités à se rassembler devant la sous-préfecture de La Tour-du-Pin ce mardi 8 octobre entre 11 heures et 14 heures. Avec une question au cœur de la manifestation, déclinée ce même jour dans tous les départements : « France, veux-tu encore de tes paysans ? »
Les agriculteurs commencent-ils à voir rouge ? Les syndicats FDSEA 38 et JA 38 (Jeunes agriculteurs), majoritaires au sein de la Chambre d’agriculture de l’Isère, organisent un rassemblement devant la sous-préfecture de l’Isère de La Tour-du-Pin, ce mardi 8 octobre de 11 heures à 14 heures. Son objet ? Exprimer le malaise des agriculteurs qu’ils représentent, en posant la question : « France, veux-tu encore de tes paysans ? »
« Difficultés financières, difficultés climatiques, difficultés morales : la coupe est pleine ! », écrivent les deux organisations dans un communiqué. Aux « accords internationaux incohérents » et à un « sentiment de déconsidération » vient encore s’ajouter un néologisme : l’agribashing. « Pas une seule journée sans un reportage à charge sur l’agriculture ou une surenchère environnementale qui minent le moral de la profession agricole », dénoncent les syndicats.
La France veut-elle encore des paysans ?
« Les agriculteurs (…) sont las de ces trop nombreuses incohérences entre les actes et les discours », poursuivent les syndicats. En mettant notamment sur la table la loi alimentation, qu’ils estiment en contradiction avec un Ceta « ouvrant la porte à des denrées produites avec plus de 46 substances interdites en Europe ». De quoi, selon eux, mettre à mal les agriculteurs français, « premiers acteurs de notre alimentation et de notre ruralité ».
Les préoccupations environnementales des citoyens, en particulier le mouvement anti-pesticides des Coquelicots, passent également mal. La FDSEA et les JA se disent « jugés en permanence sur [leurs] pratiques » et considèrent devoir faire face « à des fack-news (sic) médiatisées sans vérification ». Tout en redoutant des intrusions sur les exploitations, voire « des représailles criminelles ». Leur demande ? « Des sanctions suffisamment dissuasives » face à ces actions.
À travers le rassemblement, décliné dans tous les départements de France, les deux organisations veulent « adresser un premier avertissement au gouvernement ». « Nous attendons des réponses claires et une vision d’avenir pour que l’on nous dise réellement ce que l’on souhaite faire de notre agriculture », écrivent-elles ainsi. Et de conclure : « Il est temps de demander à la France si elle souhaite encore de ses paysans sur son territoire ! »