FIL INFO — Vendredi 25 octobre, la Bobine accueille Totem, groupe de musique électro-organique aux textes poétiques qui présentera son album Le Pas du guépard. Une soirée à la croisée des musiques actuelles et de la littérature, comme nous l’a expliqué l’un des membres, Bastien Maupomé.
La Bobine est « un véritable carrefour » dans la carrière artistique du groupe Totem, rappelle Bastien Maupomé.
Ce dernier y a fondé les slam sessions mensuelles grenobloises en 2006. Puis il y a été en résidence avec son associé Erwan Flageul (aussi membre du Big Ukulélé Syndicate), en 2016 et 2017. C’est donc naturellement que le duo viendra y présenter son album Le Pas du guépard, le vendredi 25 octobre.
Totem, la rencontre de deux styles
L’association de ces deux artistes est surprenante, tant ils se démarquent l’un de l’autre. Erwan Flageul est reconnaissable à ses rythmes électro minimalistes, ses nappes de guitare sous effets, tandis que Bastien Maupomé écrit pour explorer les résonances de la langue.
Cela n’a pas empêché les deux musiciens de se retrouver au sein d’un collectif de poètes et d’artistes. « Erwan et moi avons travaillé ensemble la première fois en 2012. C’était autour d’une création qui a évolué pour se rejouer quelques fois. »
C’est en 2016 qu’ils sautent le pas et décident de créer un duo. Leur objectif ? Privilégier la proximité avec les spectateurs dans les interludes et jouer des morceaux intimistes dans le public. « On voulait trouver une façon de composer qui soit vraiment celle d’un groupe. Petit à petit, le son et la dynamique des morceaux se sont plus orientés “concerts debout”. »
Le Pas du guépard, « un concentré d’émotions fortes »
Leur album Le Pas du guépard comporte onze morceaux mis en images par la dessinatrice Marie Boiton. « Cette rencontre va plus loin qu’une simple série d’illustrations : il s’agit d’un dialogue entre les morceaux et les dessins. Au final, ce livre-disque est un concentré d’émotions fortes… »
Ces morceaux varient de l’électro à l’acoustique, en passant par les cordes, les peaux et les machines. De plus, les titres oscillent entre spoken word, slam, poésie chanson pas chantée, musique électronique, organique…
Notons, parmi eux, le morceau-titre « Le Pas du Guépard » qui évoque « l’animal-totem guépard. C’est l’animal terrestre le plus rapide. ». Ou encore le morceau de clôture « Ouroboros ». « Huit minutes de post-rock tribal dessinant en même temps la fin et le début d’un monde. Les nombreuses références mythologiques éclairent nos angoisses contemporaines : extinctions de masse, effondrement, guerres de religions… »
Ainsi, pour les deux compères, l’objectif est clair. « On veut établir des constats sur l’état du monde. Mais aussi des évocations amoureuses plus lumineuses. »
Alice Colmart