FIL INFO — Le collectif “Non à la privatisation d’Actis” s’agace d’un entretien accordé par Christophe Ferrari à La Tribune Auvergne-Rhône-Alpes concernant la fusion (avortée) d’Actis et de Grenoble Habitat. Les organisations du logement qui le composent rappellent en effet avoir demandé une rencontre auprès des services de la Métro, et se disent volontaires pour étudier le dossier avec les élus.
« Il est temps de se mettre sérieusement au travail ». Le collectif “Non à la privatisation d’Actis” ne cache pas son (nouvel) agacement dans un communiqué en date du 24 septembre. Les associations ou organisations qui le composent, à savoir la CFDT, la CGT, le Dal, la CGL, la CLCV et Indecosa, réagissent ainsi à un entretien accordé par le président de la Métro Christophe Ferrari à La Tribune Auvergne-Rhône-Alpes.
Rassemblement contre la fusion d’Actis et de Grenoble Habitat, organisé par le PCF en mai 2019 © Florent Mathieu – Place Gre’net
En question, une nouvelle fois, la fusion d’abord programmée puis avortée d’Actis et de Grenoble Habitat. « Christophe Ferrari a rappelé que l’objectif principal est de maintenir un acteur métropolitain et qu’il souhaite “faire émerger un office public” », note le collectif. Qui se dit par ailleurs volontaire pour étudier le dossier avec les élus… et signale qu’un courrier de demande de rencontre adressé à la Métro est resté sans réponse.
D’autres scénarios possibles ?
Le collectif entend donc peser sur la nouvelle réflexion lancée par la Métro et la Ville de Grenoble, tout en s’opposant au projet de constitution d’une société d’économie mixte (Sem) sous la bannière de Grenoble Habitat. C’est au contraire l’office public Actis qui, à ses yeux, doit perdurer. « Nous pensons qu’un travail peut être engagé à partir de cet outil afin de le faire évoluer et de le mettre en phase avec la politique du logement de la Métropole », indique le communiqué.
En juillet, la Métro et la Ville annonçaient « remettre en discussion » le processus de fusion entre Actis et Grenoble Habitat. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Et les organisations du logement d’estimer que, par le passé, la Métro a retoqué « sans raisons » d’autres scénarios possibles que celui d’une société d’économie mixte. Comme la proposition d’une société anonyme de coordination (Sac), « refusée en bloc par la Métropole et la Ville ». De même, « le scénario du rachat de tout ou partie des logements de Grenoble Habitat par l’Office public n’a jamais été envisagé », note encore le collectif.
Si la Métro et la Ville avaient remis « en discussion » les scénarios possibles pour une fusion des deux bailleurs sociaux, Christophe Ferrari n’en estimait pas moins que le scénario de la Sem était le meilleur et regrettait de « n’avoir pas su convaincre ». Reste à savoir si les parties prenantes pourront évoluer dans leurs positions, alors que les modalités même de la « discussion » ne semblent pas encore clairement établies.