REPORTAGE VIDÉO - De nombreuses mobilisations contre la réforme des retraites ont eu lieu partout en France ce mardi 24 septembre. À Grenoble, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés rue Félix-Poulat avant de défiler dans le centre-ville. Un rassemblement élargi à d'autres revendications connexes sur fond de convergence des luttes pour « stopper la régression sociale ».
Ce mardi 24 septembre, une petite foule se presse rue Félix-Poulat autour de quelques stands syndicaux et d'un hôpital de campagne marqué d'une croix rouge garni de brancards. Une manière, pour le personnel hospitalier représenté par quelques blouses blanches, de rappeler le manque de moyens et d'effectifs.
Après les avocats, le 16 septembre dernier, c'était ainsi au tour des "salariés, retraités, de la jeunesse, des précaires et demandeurs d'emploi" de ruer dans les brancards et de manifester contre la réforme des régimes de retraites, à l'appel des syndicats*. Un appel entendu puisque plusieurs centaines de personnes ont répondu présent, dont de nombreux étudiants.
« Deux Français sur trois sont opposés au système par points »
En cause ? Le projet de système “universel” des retraites par points et par répartition envisagé par le gouvernement. Un coup dur pour les 42 régimes existants, notamment “spéciaux”. Mais aussi, affirment les organisations syndicales, pour tout un chacun qui va ainsi voir « sa pension baisser inexorablement ».
Pour ces dernières, la cause est entendue. « Deux Français sur trois sont opposés à la réforme des retraites par points, et 93 % d’entre eux refusent la baisse de leur pension », objectent-ils. Avant de fustiger une réforme « [ayant] pour objectif de nouvelles économies budgétaires sur le dos du monde du travail ».
C'est d'ailleurs, pour partie, ce monde du travail qui défilait dans les rues de Grenoble. Et pas seulement pour la préservation de sa retraite. Mais aussi pour les services publics, la protection sociale, l'emploi, l'industrie, les salaires, la santé, le climat, l'éducation… Autant de revendications participant de la convergence des luttes à faire entendre aux politiques. L'objectif visé ? « Stopper la régression sociale ».
Joël Kermabon
* La CGT Isère, FSU Isère, la CNT, Solidaires Isère, l’UNL Isère et enfin l’Union des étudiants de Grenoble (UEG)