FIL — Le PCF de l’Isère dénonce et ironise sur la baisse de moyens annoncée pour certains Planning familiaux de France. Au nom d’une répartition des subventions « en vue de mieux répondre aux besoins des territoires », certaines structures devraient voir les sommes allouées diminuer considérablement. Dont le Planning familial, qui perdrait 10 % des subventions accordées par l’État.
« Grande cause nationale » contre « baisse des moyens réels » ? C’est ainsi que le PCF de l’Isère présente la baisse de subventions pour certaines antennes du Planning Familial. Au nom d’une « répartition régionale des crédits rénovée, en vue de mieux répondre aux besoins des territoires », cinq régions connaissent une diminution des sommes versées aux Établissements d’information, de conseil conjugal et familial (EICCF). Dont la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Responsables du PCF Isère. De gauche à droite, Pierre-Jean Crespeau, Jérémy Giono (secrétaire départemental), Laurent Jadeau, Floriane Benoit et Serge Benito © Florent Mathieu – Place Gre’net
Un « tour de passe-passe budgétaire », estiment les communistes isérois. La baisse des subventions impacte lourdement les structures : le Planning familial du Rhône voit ainsi ses crédits diminuer de 30 %. Pour le Planning familial de l’Isère, la baisse ne serait “que” de 10 %, du moins pour cette année. Car « sur les dix prochaines années c’est une baisse de 60 % du budget dédié EICCF isérois qui est prévue ! », dénonce encore le PCF.
« Un outil collectif indispensable »
De quoi susciter l’ironie, au moment où la secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes évoque un « Grenelle des violences conjugales ». « Une nouvelle fois, au-delà des belles paroles, les tenants du capitalisme démontrent son incompatibilité avec le féminisme », chargent les communistes.
Sur un ton plus juridique, l’ex-procureur Luc Frémiot, avait déjà sérieusement éreinté Marlène Schiappa. Pour ce dernier, l’annonce d’un « Grenelle » ne permet en rien de mettre fin aux dysfonctionnements policiers comme judiciaires.
« Le Planning Familial est une association d’intérêt général, tant par les soins médico-sociaux qu’il propose que par l’éducation à la sexualité, la formation et la prévention qu’il dispense », insiste le PCF. Et de rappeler la nature militante de la structure, « qui lutte contre toutes les formes de violence et de discriminations liées au genre ou à l’orientation sexuelle »… Jusqu’à faire polémique avec son soutien aux opérations burqini menées par l’Alliance citoyenne.
Aucun doute pour le PCF : le Planning familial « est un outil collectif indispensable dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ». Le parti exige ainsi « une augmentation significative » des subventions, pour permettre aux antennes de « remplir les missions de service public fondamentales qui [leur] sont dédiées ». Tout en appelant « celles et ceux attachés à la lutte pour l’Égalité » à soutenir l’association.