ENQUÊTE – La campagne pour introduire le burqini dans les piscines publiques continue. Alors qu’à Grenoble le maire a saisi la ministre des Sports, l’Alliance citoyenne, association à la manœuvre a, de son côté, interpellé le défenseur des droits. Et entend bien élargir la question à la « discrimination des femmes voilées » en France. En attendant, beaucoup voient dans l’opération commencée à Grenoble et répétée à Villeurbanne le fruit de la rencontre entre l’extrême gauche française et l’extrême-droite islamiste. Avec, à la clé, la porte ouverte à l’idéologie islamique et au au communautarisme.
À Grenoble, les opérations burqini (ou burkini) dans les piscines municipales de la ville se sont soldées par la mise à l’amende des contrevenantes.
À Villeurbanne, le petit groupe de femmes, qui espérait se baigner vêtues du maillot intégral islamique – interdit dans la quasi-totalité des piscines publiques en France en vertu d’un règlement municipal propre à chaque commune – n’est pas allé plus loin. Après une fin de non-recevoir du maire socialiste, elles ont fini par simplement poser devant les bassin le 3 août dernier.
Débat clos ? Pas pour l’Alliance citoyenne de Grenoble. L’association, qui a pris fait et cause pour « le droit des femmes qui portent le voile à se baigner comme elles le veulent », continue sa « croisade ».
« Ces femmes n’imposent à personne le voile ou le burkini. Elles demandent juste d’être acceptées, d’être tolérées avec leurs différences », plaide Adrien Roux, la cheville ouvrière de l’association.
Nouvelle campagne avec un message élargi à toutes les tenues de bain
L’Alliance citoyenne a ainsi lancé une nouvelle campagne « pour les droits civiques des femmes musulmanes » (sic). Objectif ? Recueillir les témoignages de ce qu’elle relève comme étant autant de discriminations à l’encontre des femmes voilées.
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