FOCUS – Les théâtres de Grenoble (théâtre municipal, théâtre 145 et théâtre de poche), tous trois dirigés par David Aparicio depuis un an, accueillent cette saison davantage de résidences et de créations. Au programme : festivals, théâtre, cabaret, cirque, marionnettes… et de nombreuses synergies entre salles de spectacle de l’agglomération grenobloise.
Théâtre, musique, cinéma, danse à travers des rencontres autours de différents ateliers… Alors que se déroule la 5e édition du GR5, le Grand rassemblement qui réunit professionnels et amateurs, les théâtres de Grenoble viennent tout juste de dévoiler leur programmation culturelle 2019 – 2020. Un « théâtre du verbe et du corps » selon le directeur des théâtres de Grenoble, David Aparicio en poste depuis un an.
#Merci Bonsoir, cabaret, cirque et marionnettes
Dès le 10 septembre, la 5e édition du festival « #Merci Bonsoir » entamera la nouvelle saison en illustrant cette démarche à travers concerts (blues, jazz), théâtre et danse en plein air.
S’enchaîneront ensuite, dans la même logique, l’univers du cabaret, du cirque et des marionnettes avec Mondofolly, les 28 et 29 septembre et le 4 octobre. Puis avec Speakeasy, le 13 novembre, qui réinvente les codes des bars clandestins américains des années 30 via le cirque. Ou Pss pss, forme de cirque acrobatique muet, le 22 mars.
Côté retrouvailles, les Swingirls reviennent avec leur humour corrosif en musique et un nouveau spectacle le 10 janvier au théâtre municipal. Idem pour Présence(s), de Pascale Henry, pièce créée l’an dernier au Théâtre 145. Les comédiens fouleront à nouveau les planches les 17, 18 et 19 décembre. Enfin, Métaphormose(s) de Nicolas Hubert, montée pour sa part en 2007 au Théâtre de Poche, reprendra vie les 7 et 8 novembre.
« Soutien partagé » des salles de la métropole
Le travail entre les divers lieux culturels de la métropole grenobloise pour mieux soutenir et accueillir les artistes – une tradition de longue date – devrait s’approfondir cette année. Un « soutien partagé », comme le qualifie David Aparicio, pensé comme un parcours. Le collectif Ès joue ainsi Hippopotomonstrosesquippedaliophobie entre La Rampe et le Théâtre municipal.
Quant à la première partie de la création Louve, elle sera jouée dans la même soirée entre La Ponatière à Echirolles, et la seconde au Théâtre 145 le 14 janvier.
Dans ce contexte de collaboration entre les lieux, la politique culturelle mise sur pied par Delphine Chagny, en charge de la programmation, et David Aparicio vise aussi « une présence plus affirmée de l’artiste » cette saison.
L’idée ? Ouvrir davantage le théâtre aux résidences et créations. Comme c’est le cas de la compagnie des Gentils, avec Infernum Kermes et autres joyeux labyrinthes antiques, ou de la compagnie 47.49 François Veyrunes à travers son spectacle Que peut le corps. Des rendez-vous dans plusieurs lieux et sur plusieurs temps.
La compagnie Les Voisins du dessous investit, quant à elle, le Théâtre 145 pendant un mois. Et la Cie Épiderme ouvrira même ses portes (dates à venir) au public pour montrer son travail en cours.
Plus de créations, moins de levers de rideaux
L’offre culturelle reste riche et diverse, avec un bémol toutefois concernant le nombre de représentations. Hors résidences, le nombre de levers de rideaux s’élève à soixante seulement sur toute la saison, et ce sur les trois théâtres de la Ville. Un choix de la direction qui souhaite les ouvrir davantage aux artistes.
« Nous avons choisi de créer davantage de possibilités de rencontres entre artistes, artistes et publics, explique David Aparicio. Et celui-ci de souligner : « Si l’on compte la 33e festival des Arts du récit (du 9 au 16 mai 2020), les 32e Rencontres du jeune théâtre européen (du 3 au 12 juillet 2020) ou le Printemps du Livre, nous comptons bien plus de soixante dates ! »
Ines Lombardo
* Programme de la saison 2019/2020 et réservations : sur le site des Théâtre(s) de Grenoble.