FIL INFO – Alors que le Sénat a voté un amendement qui prévoit d’interdire le port du voile aux parents accompagnant les sorties scolaires, un collectif de mères de famille a manifesté aux portes d’une école à Échirolles. À leur tête, Tahous Belhadj dénonce une mesure discriminatoire. La jeune femme, partie prenante de l’opération burkini à Grenoble, a d’ores et déjà annoncé d’autres actions à venir.
Une quinzaine de femmes, voilées pour la plupart, ont manifesté le 6 juin dernier devant l’école maternelle Auguste-Delaune d’Échirolles, en bas des tours du Village II, comme le relate Le Dauphiné libéré.
Ces mères de famille s’élevaient contre l’amendement voté le 15 mai par le Sénat, dans le cadre du projet de loi Blanquer. Sous l’impulsion des Républicains, l’amendement prévoit d’interdire le port de signes religieux aux parents accompagnant les sorties scolaires. Aujourd’hui, seules les personnes qui exercent une mission de service public sont en effet tenues au devoir de neutralité.
« Nous continuerons avec les salles de sports, les entreprises, les médecins… »
L’amendement ne cite pas explicitement le voile. Mais il complète le code de l’éducation qui affirme déjà que « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit », en y ajoutant les « sorties scolaires ».
À Grenoble, les manifestantes ne décolèrent pas. Et dénoncent une mesure qui relève, selon elles, de la pure discrimination. En attendant d’autres actions ?
Après avoir défendu le port du voile dans les rues de Grenoble, puis introduit le burkini dans une piscine publique de la ville, certaines n’entendent pas s’en tenir là.