FIL INFO – Le 22 mai dernier, la région Auvergne Rhône-Alpes a lancé, avec trois autres régions européennes – Normandie, Aragon, Pays-Bas du Nord – et la Commission européenne, la plateforme S3 « Hydrogen Valleys ». L’événement s’est déroulé à l’occasion du rendez-vous mondial de la mobilité électrique (EVS32) à Eurexpo Lyon.
« Nous pouvons être fiers d’avoir été choisis par la Commission européenne pour le développement de la stratégie hydrogène sur le continent européen », se félicite Paul Vidal, conseiller régional, délégué aux transports scolaires et interurbains de la Région Auvergne Rhône Alpes (Aura). Cette dernière a en effet été retenue par la Commission européenne, avec trois autres régions* de l’union, pour lancer la plateforme S3 « Hydrogen Valleys ».
L‘inauguration de cet outil de modernisation industrielle autour de l’hydrogène a eu lieu le 22 mai dernier à Eurexpo Lyon, dans le cadre de EVS 32, le rendez-vous mondial de la mobilité électrique. Le tout en présence de Christian Weinberger, le coordinateur hydrogène à la DG Grow de la Commission européenne.
« S3 Hydrogen Valleys va permettre de renforcer les opportunités de projets »
Paul Vidal en est persuadé, « l’engagement de la région Auvergne Rhône-Alpes dans la plateforme S3 “Hydrogen Valleys” en tant que co-coordinateur va permettre de renforcer les opportunités de projets transnationaux de recherche, développement et innovation pour les acteurs régionaux et accéder aux financements européens ».
L’un des objectifs de S3 « Hydrogen Valleys » est en effet de contribuer à la modernisation industrielle des régions européennes dans le domaine de l’hydrogène. Mais pas seulement, il vise aussi à « accélérer la transition des technologies hydrogène du laboratoire vers le marché en exploitant et en amplifiant les financements disponibles au niveau européen », indique la Région Aura.
Au nombre des objectifs, celui aussi d’aider les PME et les startups, confrontées à de nombreux obstacles dans leur développement et leur expansion sur les marchés.
Enfin, la plateforme prévoit d’étendre au niveau régional l’écosystème soutenant l’innovation dans le domaine de l’hydrogène. Comment ? « En mettant en place des pôles d’innovation et des écosystèmes transnationaux entre l’industrie, les PME, les centres de recherche et les universités ». Et ce, en vue de créer des collaborations européennes.
« Le projet Zéro Emission Valley a des répercussions bien au-delà de nos frontières »
« Copiloter le déploiement de cette énergie du futur, c’est la preuve que ce que nous faisons en région Auvergne-Rhône-Alpes avec le projet Zéro Emission Valley a des répercussions bien au-delà de nos frontières », estime le conseiller régional.
Lancé en 2017, ce projet qui a séduit la Commission européenne, fait du développement de l’hydrogène sur le territoire de la région Aura une priorité. Cette ambition régionale a attiré, dès 2018, trois acteurs des secteurs des transports et de l’énergie – la multinationale Michelin, le groupe Engie et la SAS Hympulsion qu’ils ont créée ensemble. Ce pour déployer une flotte de véhicules hydrogène, des stations de recharge, et des électrolyseurs destinés à produire cette énergie du futur.
Dans le sillage de cette dynamique de développement d’une énergie propre et moins chère, un nombre très important d’acteurs privés et publics, les ont rejoints. D’autant plus que la perspective de générer de la croissance et de l’emploi s’avère prometteuse.
Les principaux acteurs industriels aujourd’hui impliqués dans cette thématique ? Aux côtés de Michelin et Engie, figurent désormais EDF, Air Liquide, GRT Gaz, Mc Phy, Symbio Fcell ou encore Atawey. Dans la catégorie des organismes de recherche et de technologie, le CEA Liten, le CNRS et Grenoble INP, vont également apporter leur expertise.
Et maintenant ? La Région Aura compte monter rapidement des projets pilotes et évaluer les aides financières afin d’élaborer, indique-t-elle, des projets pérennes pourvoyeurs d’emploi.
VM
* Normandie, Aragon (au nord-est de l’Espagne) et Pays-Bas du nord.