FIL INFO – La Licra Grenoble-Isère déplore l’opération coup de poing menée par un groupe de femmes soutenues par l’Alliance citoyenne le 17 mai dernier. Celles-ci étaient parvenues sans difficulté à se baigner en burkini dans une piscine publique de Grenoble au mépris du règlement. L’association dénonce une action agissant uniquement au nom et pour le compte de (certaines) femmes « musulmanes ».
L’opération « burkini » orchestrée par un groupe de femmes vendredi 17 mai et soutenue par l’Alliance citoyenne, a fait réagir le président de la Licra Grenoble-Isère (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).
Dans un communiqué, Mohamed Djerbi « déplore l” »opération de désobéissance civile au nom de la liberté et des droits de la femmes musulmanes » menée par l’association Alliance citoyenne par laquelle huit femmes se sont baignées en burkini dans la piscine municipale de Grenoble. ». Et condamne par la même « tous les propos antimusulmans pouvant émaner de cette polémique ».
Ce jeune avocat, qui en 2018, a été élu président de la section grenobloise de l’une des plus anciennes associations de lutte contre le racisme au monde s’appuie notamment sur l’article de la Constitution. « » La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », souligne-t-il. Or, indivisibilité et laïcité permettent notamment de garantir l’unité du peuple français sans distinction possible fondée sur l’origine, la race, le sexe ou encore la religion. »
« La lutte contre les inégalités doit demeurer universel et désintéressé »
Et ce n’est pas seulement la façon de procéder, « irrémissible » juge Mohamed Djerbi que les motivations et les objectifs qui sous-tendent cet acte que l’Alliance citoyenne qualifie de « délibérément provocateur », qui posent question. Un acte préparé de longue date. L’été dernier, le collectif avait été reçu en mairie pour demander, sans succès, la modification du règlement des piscines. Les protagonistes de cette opération ont à nouveau été reçues par la directrice du service des sports au lendemain de leur action, sans plus de résultat visiblement.
« La lutte contre les inégalités est au centre de nos préoccupations, mais nous estimons que ce combat se doit de demeurer universel et désintéressé, » souligne le président de la Licra Grenoble. « Or, en agissant uniquement au nom et pour le compte de (certaines) femmes » musulmanes » et en prônant la séparation des sexes, cette opération contrevient à nos valeurs universalistes. »