FIL INFO – Les habitants de sept collectivités du sud-Isère sont invités à se prononcer sur un projet commun de reconstruction de deux sites de traitement des déchets, à La Tronche et Murianette. Objectif ? Répondre aux changements à venir, avec une réduction annoncée des incinérations et une augmentation du tri et du recyclage.
C’est un projet qui concerne pas moins de sept collectivités du sud-Isère, et au final plus de 700 000 habitants. La Métro, le Grésivaudan, le Pays voironnais, l’Oisans, Saint-Marcellin Vercors Isère, le Trièves et la Matheysine font cause commune autour de « solutions mutualisées, pérennes et adaptées » quant au retraitement des déchets. Et invitent les habitants de leur territoire à donner leur avis sur la reconstruction annoncée des usines de traitement des déchets.
Les citoyens ont ainsi jusqu’au vendredi 28 juin pour prendre connaissance des projets, et répondre s’ils le souhaitent à des questionnaires en ligne. Des questionnaires qui, à l’exception d’un item, proposent des questions ouvertes. Et invitent les internautes à livrer leurs propositions « pour préserver l’environnement et le cadre de vie » autour des usines concernées, ou encore leurs suggestions d’actions pour « réduire [leurs] déchets résiduels ».
Deux sites concernés : La Tronche et Murianette
Deux sites sont concernés. Pour ce qui est du site Athanor de La Tronche, il se verrait, d’une part, doté d’un centre de tri plus important, « d’une capacité de 51 000 tonnes par an, soit 20 000 tonnes en plus », chiffre la Métro. D’autre part, il est concerné par un deuxième projet : une unité d’incinération et de valorisation énergétique de taille plus modeste que celle actuellement présente sur le site. Cumulés, les deux projets représentent plus de 170 millions d’euros hors taxe.
Autre site : le centre de compostage de Murianette, quant à lui appelé à évoluer avec « l’ajout d’une étape de méthanisation avant l’étape compostage ». Une unité de méthanisation « qui produira du biogaz à partir de la fermentation des déchets alimentaires », indique la Métro. Sa capacité : 18 000 tonnes, dont 14 000 provenant des habitants du territoire. Le tout pour un investissement estimé à 15 millions d’euros hors taxe.
Des investissements partagés entre les sept collectivités, avec pour objectif de répondre aux enjeux à venir en matière de déchets. Soit, d’ici une dizaine d’années, une réduction des déchets à incinérer, mais « un volume de plus en plus important à recycler ». Et ceci au moment où, souligne la Métro, « les outils industriels de traitement des déchets présents sur le territoire régional se révèlent saturés et vieillissants ».