DÉCRYPTAGE – Deux publi-reportages parus début mai dans Le Dauphiné libéré ont suscité de vives réactions. Ces derniers vantent en effet, par la voix du président du Département de l’Isère et d’un de ses vice-présidents, le rôle des chasseurs dans la préservation des espaces naturels. Une opération d’auto-promotion qui fait réagir l’opposition la suspectant d’être payée par des fonds publics, sachant que le Département verse chaque année entre 45 et 55 000 euros aux chasseurs.
Ce n’est pas le premier ni le dernier publi-reportage dans les colonnes du Dauphiné Libéré (DL). Mais les deux encarts vantant, les 4 et 6 mai dernier, le rôle des chasseurs dans la préservation de l’environnement en Isère, ne sont pas passés inaperçus.
« La chasse, encore bien présente, adapte ses pratiques en permanence », assurait ainsi, le 4 mai, le président du Département, le Républicain Jean-Pierre Barbier. Deux jours plus tard, son vice-président délégué à l’environnement et à la politique des espaces naturels sensibles, Fabien Mulyk, renchérissait : « Les chasseurs sont nos interlocuteurs privilégiés en faveur de l’environnement. »
Le Département de l’Isère vantait ainsi, sur deux demi-pages dans les colonnes du DL, les mérites des chasseurs. Que ce soit en matière d’aménagement de corridors biologiques ou de préservation du tétra-lyre et du lagopède alpin. Deux espèces en voie de disparition… toujours chassées. De quoi faire bondir socialistes et écologistes.
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