FIL INFO – L’avocat de cinq victimes présumées du chirurgien grenoblois sanctionné de trois ans d’interdiction d’exercer a réuni une trentaine d’anciens patients du praticien. Objectif ? Faire valoir de nouveaux témoignages de séquelles graves en lien avec des opérations.
Il fait la une des pages faits divers des médias locaux comme nationaux. Le chirurgien grenoblois sanctionné de trois ans d’interdiction d’exercer à la suite de cinquante-quatre opérations « sans justification médicale » va-t-il faire l’objet de nouvelles plaintes de patients ? L’avocat de cinq d’entre eux a, en tout cas, réuni une trentaine de personnes souffrant de séquelles suite à une opération, relatent nos confrères de Sud-Ouest.
Pour nombre de ces témoins, aucun doute : être passé sous le bistouri du praticien a été lourd de conséquences. « Il m’a fait plus de mal que de bien. Ça fait un an que je fais du kiné à la même clinique. J’en ai 33 et je suis bousillé », déclare ainsi un jeune homme à BFM. Sur CNews, un autre ex-patient raconte devant les caméras comment des vis posées dans la colonne par le chirurgien se sont révélées extrêmement douloureuses… et purulentes.
De nouvelles plaintes à venir ?
L’affaire relève d’un véritable « scandale de santé publique », pour Me Édouard Bourgin, qui décrit chez le chirurgien une « tendance compulsive à opérer dans des conditions de légèreté absolue ». Le tout, juge encore l’avocat, à la faveur d’un silence coupable des « institutions censées enquêter et réprimer ». Le défenseur du chirurgien mis en cause continue pour sa part de dénoncer un « lynchage médiatique ».
D’autres plaintes à prévoir ? Édouard Bourgin a d’ores et déjà prévenu que « certains cas ne seront pas recevables », mais compte de toute évidence sur la pression médiatique pour inciter à de nouveaux témoignages. Outre la sanction prononcée par le Conseil des médecins, le chirurgien grenoblois fait l’objet d’une enquête préliminaire pour escroquerie et non-assistance à personne en danger.