FIL INFO – L’été dernier, le préfet de l’Isère a autorisé la chasse aux sangliers et aux cerfs Sika. En Haute-Savoie, la mesure, à l’encontre des sangliers et chevreuils, doit être reconduite dès le 1er juin. Mais la grogne monte après deux accidents qui ont frappé des sportifs ces trois dernières années. Une pétition a, en quinze jours, recueilli plus de 80 000 signatures.
Sur la toile, l’alerte a fait mouche. En quinze jours, la pétition contre le projet d’arrêté préfectoral autorisant de tirer cet été sangliers et chevreuils de Haute-Savoie a recueilli plus de 83 000 signatures.
Objectif ? Faire d’une pierre deux coups. À savoir, enrayer les dégâts des sangliers dans les cultures et des chevreuils dans les forêts exploitées, mais aussi… répondre à un but éducatif et pédagogique.
La chasse autorisée l’été en Haute-Savoie ? La mesure n’est pas nouvelle. Depuis dix ans, les tirs sont autorisés en pleine saison touristique, de manière parcimonieuse et dans un objectif bien encadré. Rebelote cet été ?
Après deux accidents de chasse, la mesure passe mal
L’arrêté préfectoral prévoit d’autoriser les tirs entre le 1er juin et le 7 septembre, mais sous certaines conditions. Ainsi, la chasse ne pourra se pratiquer qu’à des horaires particuliers. Soit du lever du jour jusqu’à 10 heures, puis après 19 heures jusqu’à la tombée de la nuit.
Il s’agira également d’une chasse à l’approche et à l’affût pour les chevreuils comme les sangliers. Pour ces derniers, elle ne sera possible qu’en cas de dégâts agricoles importants et après la validation d’une cellule de crise, composée notamment d’un lieutenant de louveterie, d’un représentant de la fédération départementale de chasse et des agriculteurs impactés.
Rien de bien révolutionnaire ? Sauf qu’après deux accidents de chasse touchant des sportifs dans ce département, la mesure passe mal, auprès des associations de protection de la nature, des anti-chasse et du grand public. Et le ton monte sur la question du partage de l’espace.
L’arrêté préfectoral, lui, a été soumis à consultation publique. Laquelle vient de s’achever le 29 avril dernier. Avec quel potentiel impact ? L’été dernier, le département de l’Isère avait connu semblable procédure. Face aux dégâts occasionnés sur les cultures, la chasse aux sangliers et aux cerfs Sika avait été autorisée dès le 1er juillet, au nez et à la barbe du processus de consultation citoyen puisque 95 % des avis exprimés s’opposaient à cette mesure.
PC