EN BREF – La French tech in the Alps a décroché, le 3 avril dernier, le titre de Capitale French tech pour trois ans. Ce label n’est pas de la pure cosmétique, il signifie davantage de missions et de responsabilités pour la French tech in the Alps.
Les Métropoles French tech ont vécu. Place aux Capitales French tech. Depuis début avril, la French tech in the Alps est ainsi devenue une « Capitale French tech » comme douze autres ex-Métropoles French tech.
Outre ce nouveau label, la French tech in the Alps annonce l’arrivée à son bord des start-up du Genevois français, d’ici l’été. Ce nouveau territoire du sillon alpin vient rejoindre Annecy, Valence-Romans, Grenoble et Chambéry, soit un écosystème de près de 600 start-up. Et pour resserrer les rangs et appliquer la nouvelle feuille de route exigée par la Mission French tech, la “capitale” crée une association.
« Proposer du concret en faveur des entrepreneurs »
Eu égard à leur nouveau titre, les “capitales” s’engagent à travailler autrement. Elles vont ainsi devoir faire évoluer leur mode opératoire pour être plus autonomes et encore plus efficaces. Ainsi, les entrepreneurs devront-ils être davantage aux manettes dans le comité de direction, exhorte la Mission French tech.
Remise officielle du label Capitale French tech. Au centre en rouge, Kat Borlongan, directrice de la French Tech. DR
De cette façon, les “capitales” vont devenir pleinement actrices de l’accompagnement des start-up et piloter en direct les dispositifs nationaux. Tels que le Pass French Tech qui s’adresse aux entreprises en hypercroissance, le French Tech Visa qui facilite les recrutements à l’étranger, ou le French Tech Tremplin qui œuvre à la démocratisation de l’entrepreneuriat tech et de ses métiers.
« Le pass French tech était opéré jusqu’à présent par Minalogic, cite en exemple Laura Colombat, coordinatrice French Tech in the Alps. À présent, on reprend le dispositif. Mais, bien sûr, Minalogic reste dans les comités de sélection des lauréats. » Résumant le nouvel état d’esprit qui prévaut dans la “capitale”, la coordinatrice déclare : « L’objectif général est de proposer du concret en faveur des entrepreneurs et scale-up [start-up qui grandit très vite, ndlr] ».
De nouvelles missions sans moyens supplémentaires ?
La Mission French tech souhaite aussi que les “capitales” participent à la démocratisation technologique en direction du grand public et qu’elles fassent des nouvelles technologies « un bien commun », selon l’expression même de la Mission French tech.
Sur ce point, la French tech in the Alps estime avoir une longueur d’avance, après avoir impulsé le festival Transfo dès 2017.
Le Campus numérique in the Alps, déployé ou en cours de déploiement dans chacun des territoires partenaires, est également une initiative visant à l’inclusion de tous les publics.
Le hic est que l’État demande aux “capitales” d’assurer davantage de missions sans leur octroyer de moyens supplémentaires. La capitale French tech in the Alps va donc devoir, au moins dans un premier temps, réorganiser son équipe opérationnelle qui compte six postes et demi dont deux équivalent temps plein pour Digital Grenoble. French tech in the Alps pourra toutefois concourir au nouveau fonds d’investissement « French Tech community fund » doté de 2 millions d’euros.
La French tech in the Alps n’est pas la seule à avoir été promue capitale dans la région Auvergne-Rhône Alpes. La French tech One Lyon Saint-Étienne a aussi décroché ce titre, tandis que Clermont Auvergne French tech est labellisée « communauté French tech ».
Séverine Cattiaux