EN BREF – Avec un loyer moyen de 12,4 euros le mètre carré, la ville de Grenoble se classe en neuvième position des communes de plus de 148 000 habitants les moins chères. Une moyenne qui cache toutefois de fortes disparités entre les territoires. Quant aux prix à la vente des appartements anciens comme neufs, ils sont, pour leur part, à la baisse.
Grenoble en neuvième position des villes où les loyers sont les moins chers ? C’est ce qui ressort de l’enquête 2019 de l’association Clameur, acronyme de Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux. Au Top 10 des communes de plus de 148 000 habitants, la capitale des Alpes se classe ainsi en neuvième position, ex-æquo avec Rennes, avec un loyer moyen de 12,4 euros le mètre carré.
Si Grenoble est loin derrière Saint-Étienne, première du classement avec une valeur locative de 8 euros le mètre carré, ou encore les villes de Dijon, du Havre ou de Reims, elle reste relativement accessible comparée à d’autres communes. Lyon, Bordeaux ou Lille sont ainsi bien plus chères, avec respectivement des loyers moyens de 13,3, 13,6 et 13,7 euros le mètre carré. Sans surprise, Paris demeure quant à elle la ville la plus chère de France, avec… 26,2 euros le mètre carré loué.
Des loyers stables depuis près de dix ans
Le taux de 12,4 euros le mètre carré représente une hausse par rapport à l’année dernière (11,7 euros), quand bien même les loyers grenoblois stagnent aux alentours de 12 euros le mètre carré depuis plus de dix ans. Année charnière ? 2010, soit le moment où les prix se sont nettement stabilisés. Et où l’évolution des loyers grenoblois est passée en-dessous de la tendance régionale, après lui avoir été longtemps supérieure.
Entre 2000 et 2018, note Clameur, Grenoble affiche un taux de variation des loyers de 2,2 %, similaire à celui du département de l’Isère. Avant de se stabiliser, la ville a toutefois connu des hausses importantes, jusqu’à connaître un bond de 9 % entre 2005 et 2006. La région Rhône-Alpes affiche, pour sa part, un taux de variation de 2,4 %. Grenoble et la région restent dans tous les cas supérieurs à la moyenne nationale, fixée pour 2018 à 2 %.
Des prix à la vente en baisse sur Grenoble
Si ces données concernent le marché locatif, quid des prix à la vente ? Dans leur premier bilan de l’immobilier 2018, les Notaires de l’Isère notent une baisse du prix médian de 3,9 % sur les appartements anciens à Grenoble. Celui-ci s’élève en moyenne à 2120 euros le mètre carré, avec comme toujours de fortes disparités selon les zones. Si le quartier Europole affiche 2 750 euros le mètre carré, la Villeneuve ou Teisseire se situent ainsi au alentours de 1 500 euros.
Bien que plus modérée, la baisse de 1,3 % du prix médian s’observe dans toute l’Isère. Avec, là encore, de fortes différences selon les communes. La baisse record concerne Saint-Martin-d’Uriage, qui enregistre une dégringolade de près de 16,5 %. Tandis que des communes comme Moirans ou Montbonnot-Saint-Martin affichent des hausses à deux chiffres. La plus forte ? Pont de Chéruy, dont le prix médian augmente de 15,9 %, se fixant à 1 840 euros le mètre carré.
À noter : le prix médian est nettement plus important sur la vente d’appartements neufs. Évalué à 3 400 euros le mètre carré en Isère, il atteint les 3 870 euros à Grenoble. Et même, dans le détail, 4 130 euros sur le quartier Europole, avec une hausse de 2,3 %. Tandis que l’hyper-centre de la commune enregistre une baisse de 9,5 %, son prix médian demeurant tout de même à près de 4 000 euros. En moyenne, le prix de vente des appartements neufs a toutefois baissé en un an de 0,9 % sur Grenoble.