EN BREF – Personnels et enseignants du secondaire de l’académie de Grenoble étaient invités à débrayer ce jeudi 14 février, à l’appel du Snes-FSU. Un mouvement notamment suivi par 95 % des enseignants du collège Jules-Vallès à Fontaine. Les syndicats appelaient également à manifester devant les locaux du rectorat contre les réductions de poste prévues pour les rentrées prochaines, et la réforme prévue du lycée et du bac.
« Non, ça ne passe pas ! », crie le Snes-FSU. Le syndicat des enseignements du second degré appelait à une journée de mobilisation, ce jeudi 14 février, dans les collèges et les lycées. Ainsi qu’à un rassemblement devant le rectorat de Grenoble entre midi et 14 heures. En cause ? Des suppressions de postes annoncées par l’académie, auxquelles vient s’ajouter une réforme du lycée et du baccalauréat rejetée par le syndicat.
Une cinquantaine de personnes se sont ainsi retrouvées devant le rectorat pour représenter leurs établissements respectifs et leurs refus de poste. Collège Condorcet de Tullins, collège Martin Luther King de Charvieu-Chavagneux, lycée Louis-Armand de Chambéry… Une trentaine de petites pancartes plantées devant le rectorat ont fini par faire ressembler sa pelouse à un cimetière.
Une centaine de postes supprimés
Au final, ce sont 99 postes qui doivent être supprimés dans les collèges et lycées de l’académie de Grenoble. Et ceci alors que les effectifs augmentent, assure François Lecointe, secrétaire général du Snes-FSU Grenoble. « La rentrée prochaine, il y aura moins de moyens par rapport à l’année dernière. Le nombre d’élèves par classe va augmenter et les conditions de travail se dégrader et pour les élèves, et pour les personnels », souligne le syndicaliste.
L’augmentation du nombre d’élèves par classe n’est pas la seule conséquence possible des suppressions de postes. « Soit on augmente le nombre d’élèves, soit on rogne sur tout ce qui est groupes et dispositifs d’aide individuelle », explique encore François Lecointe. C’est pourquoi le syndicat Snes-FSU appelle également les parents d’élève à se mobiliser. Certains étaient d’ailleurs d’ores et déjà présents devant le rectorat, aux côtés des professeurs.
Une réforme du lycée et du bac qui interroge
La réforme du lycée comme du bac n’est pas faite pour rassurer les syndicalistes. « Rien n’est précisé sur les épreuves du bac, dont certaines devraient avoir lieu dès l’an prochain », écrit ainsi le Snes-FSU. Qui décrit une réforme, incluant l’enseignement de « spécialités » dans les cursus de première et de terminale, bien mal préparée. Exemple ? « Des enseignements sont prévus pour être organisés entre plusieurs lycées sans que les transports soient pris en compte », note-t-il.
De plus, l’inclusion de l’enseignement des Sciences numériques et technologie (SNT) au programme des classes de seconde « pose des problèmes importants de formation », souligne encore le Snes. Pour qui la réforme mènera surtout les établissements à devoir, faute d’effectifs, effectuer des « arbitrages douloureux ». Et de conclure : « Tous les personnels demandent que cette réforme soit mise à plat et que les acteurs de terrain soient consultés et entendus ! »
Être entendu, c’était aussi le but de la manifestation devant le rectorat. Le Snes a ainsi adressé une demande d’audience… sans toutefois vouloir se mettre en avant. « L’idée, ce n’est pas que le Snes-FSU soit reçu – ils savent que nous sommes là – mais qu’ils entendent les établissements », insiste ainsi François Lecointe. Qui prendra soin, dès lors, d’inclure des représentants de différents établissements dans la délégation.