FIL INFO – Fondeurs et biathlètes handisport se préparent à participer à leur championnat de France qui se déroule à Corrençon-en-Vercors samedi 2 et dimanche 3 février. Là où le Handisport lyonnais, organisateur de l’événement, s’entraîne régulièrement.
Après Chamrousse en 2018, c’est au tour de Corrençon-en-Vercors d’accueillir samedi 2 et dimanche 3 février le championnat de France handisport de ski nordique. L’Isère est décidément bien servie.
Le Vercors, un choix qui coulait de source
Pourquoi ce championnat ne se déroule-t-il pas dans le Lyonnais alors que le Handisport lyonnais en est l’organisateur ? « Dans le Lyonnais, il n’y a pas de station de ski nordique, explique Marie-Odile Escoffier, responsable de la section ski nordique de ce club. Il y a l’Ain, du côté de Hauteville, de Brénod, mais ce ne sont pas toujours des coins très enneigés début février. C’est pour cela que nous nous sommes expatriés. »
Le choix s’est porté sur le Vercors cette année. « C’est là où nous faisons nos entraînements le samedi régulièrement, précise Marie-Odile Escoffier. Nous connaissons bien la région, la station et sommes amis avec le Vercors Handisport avec qui nous skions. »
À Corrençon-en-Vercors, sur le pas de tir, que l’on peut rejoindre à skis ou par le GR qui passe à proximité, vont se dérouler un sprint (7,5 km) deux tirs en biathlon samedi 2 à 9 h 30 et une course de ski de fond en style classique dimanche 3 à 10 heures.
« En biathlon, les handicapés debout, munis de carabines à air comprimé, ne tireront que couchés, sur des cibles à 10 mètres, précise Marie-Odile Escoffier. Les mal-voyants et les non-voyants utilisent des carabines sonores. Elles sont reliées avec un fil à leur cible à 10 mètres et la carabine à des écouteurs. Lorsqu’ils ont un son très accentué dans les aigus et continu ils pensent qu’ils sont au centre de la cible et tirent », détaille-t-elle.
Des athlètes titrés ou médaillés aux Jeux de PyeongChang
Après la compétition, un “relais open fun” avec des équipes mixtes handisports-valides sera organisé samedi après-midi.
Dimanche, place donc au ski de fond. Sur une distance de 10 km pour les hommes et de 7,5 km pour les femmes. En luge nordique [luges sous lesquelles deux skis sont fixés], pour les athlètes paraplégiques, tétraplégiques et assimilés, le parcours fait aussi 10 km mais s’effectue autour d’une boucle plate de 2 km.
Parmi les fondeurs et biathlètes engagés lors de ce championnat de France, plusieurs ont été titrés ou médaillés aux Jeux paralympiques de PyeongChang en 2018 : Benjamin Daviet, Anthony Chalençon avec son guide Simon Valverde et Thomas Clarion.
Licencié au Vercors Handisport, Thomas Dubois, 19 ans, est le local de l’étape. Avec son guide Bastien Sauvage, ils ont notamment terminé onzièmes sur le 12,5 km en biathlon à PyeongChang et treizièmes sur le 10 km en ski de fond.
Laurent Genin