FIL INFO – Leurs courriers à Ségolène Royal et Nicolas Hulot sont restés sans réponse. Les élus du groupe d’opposition régionale du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire interpellent donc, cette fois, François de Rugy. Et lui demandent de se positionner sur le projet de Center parcs de Roybon en Isère.
Le groupe des élus du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire (RCES) à la Région Auvergne Rhône-Alpes s’était déjà fendu d’un courrier à Ségolène Royal puis à Nicolas Hulot, leur demandant de se positionner sur le Center parcs de Roybon en Isère.
Trois d’entre eux, Myriam Laïdouni Denis, Corinne Morel Darleux et Fabienne Grébert remettent le couvert en ce début d’année 2019. Les trois élues régionales ont donc interpellé François de Rugy, l’actuel ministre de la Transition écologique et solidaire.
En question ? L’impact sur la ressource en eau, alors que le projet, annulé par la cour administrative d’appel de Lyon mais remis sur les rails par le Conseil d’État, prévoit la destruction de deux cents hectares de zones humides ou boisées dans les Chambarans. Une destruction de milieux naturels qui met en péril trente-sept espèces protégées.
Des restrictions d’utilisation de l’eau courantes en Isère
« Les problèmes d’accès à la ressource en eau sont courants dans le secteur, soulignent les élus dans leur courrier. Depuis plusieurs années, le département de l’Isère subit des épisodes de sécheresses chroniques qui conduisent à des restrictions d’utilisation de l’eau. »
« À l’automne 2017, les habitants des communes de Saint-Michel de Saint-Geoirs et Saint-Paul d’Izeaux (secteur de Roybon) ont dû faire face à une pénurie inédite de la ressource en eau, entraînant pendant plus d’un mois l’usage d’eau en bouteille. Le réservoir alimenté par des sources, alors asséché, a dû être rempli par un camion-citerne, une opération qui ne peut garantir la potabilité de l’eau. »
Pour le RCES, le projet de Center parcs porté par le groupe Pierre & Vacances est « hors de propos ». Et les élus de rappeler au ministre à ses bons souvenirs. Le coup d’arrêt porté par l’actuelle majorité au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ou son silence – qui vaut caution ? – lorsque membre d’EELV (jusqu’en 2015), François de Rugy « n’a jamais exprimé de ligne différente de celle du parti qui est opposé à ce projet », souligne le Rassemblement en marge de son courrier.
PC