FIL INFO – Les avocats isérois se mobilisent à nouveau contre le projet de loi Justice 2018 – 2022. Ils sont ainsi montés à Paris ce 15 janvier, à l’appel du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Grenoble. En cette journée de grève totale, retour sur les raisons de cette colère noire.
Après les manifestations et grèves du mois de décembre 2018 à Grenoble, les avocats continuent leur combat contre le projet de loi Justice.
Cette réforme, qui vise à rendre la justice plus simple, n’est en effet pas au goût du personnel judiciaire. Ce dernier critique l’obligation du recours à des plateformes numériques, le développement des audiences par visioconférence, l’augmentation du nombre de décisions rendues par un juge unique. Autant de mesures qui engendreraient une déshumanisation de la justice.
Après un rassemblement en robe sur le quai de la gare de Grenoble à 8 heures, ce mardi 15 janvier, les avocats mobilisés de Grenoble ont pris le train pour Paris pour manifester place Saint-Michel dès 11 h 30 aux côtés de l’intersyndicale des professionnels de la justice. Une décision prise lors de l’assemblée générale du 9 janvier dernier et relayée par David Roguet, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Grenoble.
Un projet de loi très controversé
Le projet de loi, adopté en première lecture au Sénat le 23 octobre dernier, a déclenché les foudres de bon nombre de professionnels de justice. Alors que l’Assemblée nationale a annoncé son passage en deuxième lecture ce mardi 15 janvier dans la soirée, le moment est opportun, selon les robes noires, pour lutter contre la mise en place de cette réforme portée par Nicole Belloubet.
Déjà, le 12 décembre 2018, 150 avocats avaient défilé dans les rues de Grenoble pour manifester leur colère. Et ceux n’ayant pas participé au rassemblement étaient en grève : ils avaient refusé tout nouveau dossier et demandé un report des audiences.
Élisa Boulloud