FIL INFO — Le blogueur et lanceur d’alerte Olivier Dodinot adresse une lettre ouverte au vitriol au sénateur de l’Isère Guillaume Gontard et à la députée de la quatrième circonscription Marie-Noëlle Battistel. Motif de sa colère ? Les deux parlementaires isérois ont exposé sur Facebook leur opposition à une hausse de la taxe sur les carburants.
Blogueur, kinésithérapeute à Mens et occasionnellement lanceur d’alerte, Olivier Dodinot n’a pas apprécié l’opposition du sénateur Guillaume Gontard et de la députée de la quatrième circonscription de l’Isère Marie-Noëlle Battistel à la hausse de la taxe sur les carburants envisagée par le gouvernement. Et n’a pas manqué de leur adresser une lettre ouverte, quitte à tremper sa plume dans le vitriol.
Si la hausse annoncée suscite nombre de colères et sert de point de départ au mouvement de blocage national prévu pour le samedi 17 novembre, Olivier Dodinot l’analyse avant tout comme une nécessité. « Si on ne fait rien, si on ne s’adapte pas, si on ne se prépare pas, avec la hausse prévisible des prix due à l’épuisement des énergies fossiles, les déplacements deviendront impossible dans une planète invivable ! », écrit-il.
Un « poison qui asphyxie les villes »
Autant dire que les deux parlementaires ne partagent guère cette vision des choses. Guillaume Gontard intime d’autres pistes au gouvernement et rappelle qu’en milieu rural, les personnes n’ont « pas le choix » de prendre leur voiture, tandis que Marie-Noëlle Battistel en appelle à un « effort justement réparti » et plaide pour « accompagner la transition de façon positive et non punitive ».
Verdict d’Olivier Dodinot ? « Une position étonnante de la part d’une députée socialiste, encore plus surprenante d’un sénateur rattaché au groupe communiste, républicain citoyen et écologiste ! », écrit sans ménagement le blogueur. Avant de s’interroger : « Peut-on s’offusquer d’une augmentation des taxes sur ce poison qui asphyxie les villes ? »
« Passer de la parole aux actes »
Et le blogueur de déployer des arguments tout autant politiques qu’économiques. Ainsi, écrit-il, « l’alignement de la fiscalité du Diesel sur celle de l’essence figurait noir sur blanc dans le programme du candidat Macron, programme sur lequel il a été élu ». Et de citer la prime à la conversion, permettant désormais de bénéficier de 1 000 à 2 000 euros pour « remplacer un véhicule épuisé et glouton par une voiture sobre et moderne ».
Face au souhait du sénateur d’encourager le covoiturage, Olivier Doninot tacle enfin durement en évoquant les besoins de financement pour la mise en place d’un ligne de covoiturage Illicov sur sa région, comme il en existe dans le Vercors. « J’en ai parlé à tous les élus. […] Je n’ai pas souvenir que ni vous ni Madame Battistel n’ayez fait quoique ce soit sur cette question », persifle-t-il. Avant de conclure : « Il faut passer de la parole aux actes ! »