FIL INFO – Alors que le procureur de la République de Valence a ouvert une enquête préliminaire pour favoritisme dans l’affaire de la fête des Tuiles à Grenoble, le porte-parole du groupe d’analyse métropolitain porte plainte avec constitution de partie civile
pour délit d’octroi d’avantage injustifié et trafic d’influence. Objectif : obtenir la désignation d’un juge d’instruction sans passer par la case parquet.
Le porte-parole du groupe d’analyse métropolitain (Gam) vient de porter plainte contre X avec constitution de partie civile pour délit d’octroi d’avantage injustifié et trafic d’influence dans l’affaire de la fête des Tuiles.
En cause, la passation des marchés des éditions 2015 et 2016 de la fête des Tuiles et l’octroi de postes de vacataires aux dirigeants de Fusées, l’association bénéficiaire de ces marchés et dont le principal dirigeant a pris une part active dans la campagne d’Eric Piolle en 2014. La procédure de constitution de partie civile n’est pas anodine. Elle vise à saisir directement un juge d’instruction, sans passer par la case parquet.
Plusieurs signalements à la justice et un rapport de la chambre régionale des comptes
La plainte de Pascal Clérotte fait suite au rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de la Ville de Grenoble. Mais aussi à plusieurs signalements à la justice depuis trois ans.
En octobre 2015, le porte-parole du Gam avait déjà déposé une plainte pour octroi d’avantage injustifié et détournement de fonds publics auprès du parquet de Grenoble. Sans plus de réaction.
Fin 2017, il avait remis le couvert et porté plainte contre X avec constitution de partie civile auprès du parquet national financier cette fois.
Lequel avait renvoyé la balle vers… Grenoble. Sans plus de nouvelles non plus. C’est finalement sur un signalement de la chambre régionale des comptes que le procureur de la République se saisira de l’affaire au printemps dernier. L’enquête préliminaire, ouverte sur le seul chef de favoritisme et confiée au parquet de Valence, est d’après nos informations toujours en cours.
Deux autres citoyens grenoblois ont, via leur avocat le 14 septembre dernier, annoncé leur intention de porter plainte pour favoritisme.
Saisi d’un recours en référé en juillet 2015, le tribunal administratif de Grenoble avait, de son côté, rejeté la requête d’un citoyen qui demandait que soient annulées les conventions passées avec l’association, les marchés ayant été passés sans appel d’offres. Estimant que le plaignant n’était pas habilité à poursuivre car pas directement lésé, le juge administratif avait rejeté le recours.
PC