EN BREF – Candidate avec la Métropole à l’accueil du Tour de France en 2019, la Ville de Grenoble a indiqué que la Grande Boucle ne poserait pas ses roues dans la capitale des Alpes l’an prochain. Contactés, Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur de l’épreuve, et la Métropole se refusent à tout commentaire avant la présentation officielle du parcours le 25 octobre.
L’opportunité était belle. Le 19 juillet 1919 à Grenoble, le Maillot jaune du Tour de France était revêtu pour la première fois. Cent ans plus tard, en 2019, la Ville et la Métropole souhaitaient accueillir la Grande Boucle dans la capitale des Alpes pour célébrer cet anniversaire. Une candidature avait ainsi été déposée auprès d’Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur de l’épreuve.
Las, le Tour et sa caravane ne feront pas étape à Grenoble l’année prochaine. La Ville de Grenoble l’a confirmé au Dauphiné libéré mardi 16 octobre. Le quotidien local avait par ailleurs déjà annoncé, il y a quelques jours, que l’on s’acheminait vers cette issue.
Une attitude différente adoptée par la Ville de Grenoble et la Métropole
Contacté ce mercredi, ASO ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet. Le parcours du Tour de France 2019 sera présenté jeudi 25 octobre à Paris. ASO fait de la présentation du tracé un événement et n’a donc pas l’intention de communiquer avant cette date.
Également sollicité, Yannick Belle, vice-président de la Métropole en charge notamment des sports, nous a répondu poliment : « Nous ne ferons aucun commentaire avant que le tracé ne soit dévoilé le 25 octobre. C’est un engagement que nous avons pris auprès d’ASO. » Une attitude plus prudente que celle de la Ville de Grenoble qui a donc devancé l’annonce officielle.
Comment expliquer que la capitale des Alpes n’accueille pas la Grande Boucle en 2019 ? Petit retour en arrière. Olivier Bertrand, conseil municipal de la majorité, avait déclaré en 2014 que « Grenoble ne paiera[it] plus » seule pour accueillir la Grande Boucle. « L’important, c’est que ça profite à l’ensemble du territoire, qu’il y ait la Métro, le conseil général, peut-être la Région aussi autour de la table. Pas que Grenoble ! Oui, on laisse volontiers notre place pour les années qui viennent », avait-il ajouté. Un message visiblement bien reçu par ASO.
Éric Piolle assure bien s’entendre avec Christian Prudhomme, le patron d’ASO
La Ville paierait-elle donc, encore, ces déclarations de 2014 ? Ses relations avec l’organisateur de la Grande Boucle semblaient en fait s’être réchauffées, voire normalisées, ces derniers temps. Avec Christophe Ferrari, Éric Piolle avait même rencontré Christian Prudhomme, le patron d’ASO, au début de l’été.
« Il n’y a pas de tension, je m’entends bien avec lui », assure le maire dans le Dauphiné libéré ce mercredi. Avant d’ajouter : « Je l’ai encore eu au téléphone lundi soir. Il n’y a pas de sa part la volonté d’envoyer un message [en ne faisant pas étape à Grenoble, ndlr], il mesure bien la sensibilité du sujet. »
Pour le premier édile, le fait que le Tour ne passe pas par la capitale des Alpes est notamment lié au « départ de [l’épreuve à] Bruxelles et [à] un tracé complexe en raison des cols choisis en montagne ».
LG