FOCUS – Le Grenoble Ekiden, marathon en relais de six coureurs, fête sa 10e édition dimanche 21 octobre. Top départ à 10 heures pour cette épreuve disputée sur la Presqu’île scientifique, dont l’engouement ne se dément pas au fil des années. Quant aux inscriptions, elles sont bientôt closes…
Tenté(e) par l’expérience ? La 10e édition de l’Ekiden se déroule ce dimanche 21 octobre au cœur de la Presqu’île scientifique, avec un départ à 10 heures pour le premier relayeur de chaque équipe.
Le concept de la course ? Réaliser un marathon (42,195 km) en relais de six coureurs. Les premier, troisième et cinquième relayeurs courent 5 kilomètres, les deuxième et quatrième 10 et le dernier 7,195.
C’est en 2009 qu’a été créé l’Ekiden dans la capitale des Alpes, avec l’Entente Athlétique Grenoble (EAG). « À l’époque, tout le monde nous demandait si ce n’était pas une course pour les chevaux… », se souvient Éric Le Pallemec, responsable de la structure d’organisation d’événements sportifs ID Alpe.
Entre 700 et 750 équipes attendues cette année encore
L’engouement a été immédiat. « Nous cherchions à créer une manifestation participative à Grenoble », explique Éric Le Pallemec. « À l’époque, il n’y avait pas d’épreuve de masse. Bien nous en a pris puisque, d’entrée de jeu, cela a extrêmement bien fonctionné. Nous avons eu 287 équipes, soit un peu plus de 1 700 participants lors de la première édition. »
Au fil des années, la manifestation a grandi et accueilli plus de coureurs, avec un record de 4 800 participants en 2016. « Nous estimons cette année que nous aurons entre 700 et 750 équipes [soit 4 200 à 4 500 coureurs, ndlr], à peu près le même nombre que l’an dernier [715 équipes classées] », confie Éric Le Pallemec. « Nous pensons que c’est la jauge de l’épreuve sur Grenoble. »
« En 2009, nous étions un peu précurseurs », glisse Régis Arnould, en charge de l’organisation du Grenoble Ekiden du côté de l’EAG. « Cet événement fédère toutes nos sections. Je ne vous cache pas non plus que, financièrement, c’est quelque chose d’important dans la vie du club. »
« On ne court pas pour soi mais pour son équipe »
Pour Éric Le Pallemec, c’est le côté participatif qui fait pour une bonne part le succès de l’épreuve. « On ne court pas pour soi mais pour son équipe. Si on se replace neuf ans en arrière, ce n’était pas du tout comme ça. Le principe de la course à pied, c’était une épreuve individuelle, point. »
« Beaucoup de gens démarrent la compétition par l’Ekiden », ajoute Régis Arnould. « Après, ils y prennent goût et continuent. Parfois, ce n’est pas le cas mais ils font l’Ekiden tous les ans ! »
Ce sont souvent des membres d’une même entreprise ou d’une association qui montent leur équipe. « Une équipe c’est surtout une personne qui va en fédérer cinq autres autour d’elle », précise ainsi Éric Le Pallemec.
« Pour ce capitaine d’équipe, c’est une tache de mobiliser ses copains, récupérer les certificats médicaux, faire l’inscription, etc. C’est un petit boulot en soi. » Des personnes que Régis Arnould qualifie d’« éléments moteurs ».
Ce dernier en profite pour distiller quelques conseils aux coureurs amateurs. « Je dis toujours aux gens d’essayer de calculer à quelle heure ils vont partir. Il ne faut pas oublier que l’Ekiden est une course en relais. Le premier relayeur s’élance à 10 heures, mais après le sixième va peut-être partir à 14 heures. Ce sont des petits trucs auxquels ils ne pensent pas toujours. »
L’Entente athlétique Grenoble compte de nouveau briller
Si la compétition ne représente pas la caractéristique principale de l’épreuve, « cet aspect est important pour nous à l’EAG », glisse Régis Arnould. Le club va engager une dizaine d’équipes cette année. « Nous aurons deux équipes phares, masculine et féminine, qui joueront la gagne. »
À l’exception de 2016, l’EAG l’a toujours emporté chez les hommes et plusieurs fois chez les femmes. « L’Ekiden de Grenoble est l’un des plus rapides de France », précise Régis Arnould. « Les premiers vont mettre entre deux heures dix et deux heures quinze, et la meilleure équipe féminine entre deux heures trente-cinq et deux heure quarante. »
Au départ, les organisateurs n’avaient pas prévu que leur épreuve serait si prisée des associations qui en profitent pour défendre leur cause. « Elles sont venues naturellement sur notre manifestation », souligne Éric Le Pallemec.
Idée Alpe et l’EAG ont décidé d’en mettre une à l’honneur chaque année. Pour cette 10e édition, le choix s’est porté sur ARSLA, Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot. « Quand on est organisateur d’épreuves sportives, c’est un rêve de ne pas mettre des “artifices” sur sa manifestation pour qu’elle devienne solidaire, éco-responsable ou autre », se félicite Éric Le Pallemec.
Côté nouveauté, le Grenoble Ekiden 2018 accueille pour la première fois trois équipes ayant deux personnes en fauteuil. Si l’ambiance et la météo sont au rendez-vous, l’épreuve devrait être de nouveau un succès.
Laurent Genin
Informations pratiques
10e Grenoble Ekiden dimanche 21 octobre à 10 heures.
Inscriptions jusqu’au mercredi 17 octobre à midi sur le site internet de l’épreuve.
Tarif : 90 euros par équipe.