FIL INFO – L’incendie d’un site de la société Eiffage de Saint-Martin-d’Hères dans la nuit du lundi 8 octobre a rapidement été revendiqué sur la plateforme Indymedia Nantes. Les auteurs du texte affirment être à l’origine des flammes au nom de la « guerre » contre le système carcéral et pénitentiaire.
Une nouvelle action des “libertaires” grenoblois ? Publié sur le site Indymedia Nantes, un texte titré « Un signal de fumée pour les prisonniers » revendique l’incendie du site d’Eiffage de Saint-Martin-d’Hères, survenu dans la nuit du lundi 8 octobre. Cinq poids lourds ont été la cible des flammes, qui se sont ensuite propagées à l’entrepôt de l’entreprise en travaux publics pour détruire plusieurs véhicules et équipements. Soixante-dix salariés sont aujourd’hui au chômage technique.
« Nous avons cramé une dizaine de véhicules et engins de chantier ainsi qu’une partie d’un entrepôt de 2 000 mètres carrés d’Eifface parce que cette entreprise occupe une fonction fondamentale dans notre société carcérale », écrivent les auteurs du texte. L’entreprise est ainsi l’objet de la « haine vengeresse » des activistes pour ses travaux sur des centres de rétention ou de détention, des maisons d’arrêt et autres établissements pénitentiaires.
La « guerre » est déclarée
Toutefois, les auteurs poussent leur définition du carcéral au-delà même de la prison. Eifface est ainsi accusé de « poser sa griffe sur la plupart des dispositifs de notre grande cage invisible ». Et de citer les écoles, les logements, les tribunaux, les hôpitaux – psychiatriques ou non –, les maisons de retraite, les stades, les espaces publics… « Autant de barreaux qui nous maintiennent en captivité », affirment les pyromanes.
Les auteurs concluent en se déclarant solidaires avec toutes les actions s’opposant à l’univers carcéral, qu’il s’agisse des mutineries dans les prisons, des « agressions de matons » ou encore des incendies de véhicules de gardiens ou du Service pénitentiaire d’insertion et de prévention (Spip). D’autres flammes en perspective ? Les incendiaires le laissent penser, en écrivant avoir déclaré la guerre à la société Eiffage, autant qu’à « toutes les prisons ».