REPORTAGE PHOTO – Une trentaine d’artistes, professionnels et amateurs, se sont installés, samedi 6 octobre, devant la galerie de l’Arlequin dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble, pour peindre simultanément une toile. Objectif : produire en fin de journée une vaste œuvre collective éphémère autour du « geste », thème choisi pour cette semaine de la non-violence.
Le soleil est de la partie ce samedi 6 octobre. Un temps parfait pour mettre les voiles dans la crique centrale de la galerie de l’Arlequin.
Il n’y a pourtant ni mer, ni océan ici, à la Villeneuve, quartier de Grenoble en renouvellement urbain. Mais on va faire comme si…
Sur des toiles dressées en cercle, dos à dos, telles des voiles de bateaux, les artistes-peintres professionnels ou amateurs ont laissé libre cours à leur imagination.
Une seule consigne : dessiner quelque chose autour du thème « juste un geste », choisi pour cette nouvelle édition de la semaine de la non-violence, qui a démarré le 29 septembre dernier.
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Le 2 octobre, un double événement pour l’agglomération grenobloise
Journée internationale de la non-violence et jour de la naissance de Gandhi, le 2 octobre présente une résonance particulière dans l’agglomération grenobloise.
C’est en effet la date de la marche blanche d’Échirolles organisée en réaction au meurtre de deux adolescents, Kevin et Sofiane, commis par d’autres jeunes en 2012.
Pour commémorer ce double événement mêlant douleur, recueillement et espoir d’un monde plus apaisé, un collectif d’une dizaine d’associations s’est mobilisé dès 2014. Il a ainsi travaillé chaque année depuis, pour que chaque 2 octobre donne lieu à des manifestations de tous ordres.
Témoignages d’acteurs et d’habitants
Au cours de cette journée haute en couleurs, Place Gre’net est allé à la rencontre d’Alain Manac’h, habitant du quartier, coprésident de Villeneuve debout et coorganisateur de la Semaine de la non-violence.
Nous avons aussi recueilli les impressions de Chantal Ruaudel, auteure d’un « arbre à palabres pour la paix », réalisé à partir de collages et de peintures.
Sans oublier, André Béranger, habitant et animateur du Collectif contre les démolitions imposées, présent lors de l’événement ce samedi. L’occasion pour ce dernier d’aborder l’actualité urbaine du quartier, source d’inquiétude pour certains locataires.
Séverine Cattiaux