FIL INFO – L’Hôpital Sud, composante du Chuga basée à Échirolles, fêtait ses 50 ans au soir du mardi 25 septembre. Construit dans la foulée des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble de 1968, l’établissement s’est constitué une identité autour de « l’Homme en mouvement », mais accueille également plus de 16 000 visiteurs par an dans son service d’urgences de jour.
L’année 2018 ne marque pas seulement les 50 ans des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble, mais aussi ceux de l’Hôpital Sud d’Échirolles, construit précisément pour l’accueil des accidentés du ski et autres sports de neige périlleux. Mardi 25 septembre, personnel et officiels étaient réunis dans le hall de l’établissement pour célébrer ce cinquantième anniversaire et renvoyer l’image d’un hôpital bien debout.
À cette occasion, la nouvelle directrice du Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) n’a pas manqué de rappeler toute l’importance de l’Hôpital Sud. Monique Sorrentino vante tout autant un hôpital répondant aux besoins de santé d’Échirolles, avec son service d’urgences de jours, qu’un site spécialisé dans la chirurgie orthopédique ou traumatologique. Des disciplines qui valent au Chuga de bons classements au palmarès dressé par Le Point, aussi contesté que surveillé de près chaque année.
L’Homme en mouvement
L’Hôpital Sud s’est, à partir du début des années 2000, construit autour du projet de « l’Homme en mouvement ». Un projet né au moment où la maternité quittait le site, après avoir fait figure, durant plusieurs années, d’un service aussi avant-gardiste que performant. « Il fallait trouver une identité et l’Homme en mouvement s’y prêtait tout à fait », explique ainsi Dominique Saragaglia, responsable du service Orthopédie et traumatologie du sport.
C’est ainsi que les bâtiments de l’Hôpital Sud ont accueilli un service de rhumatologie, ou encore “recueilli” le centre de rééducation du défunt hôpital de Saint-Hilaire-du-Touvet. Et même une école de kinésithérapie située à proximité du site, mais qui sera bientôt amenée à déménager. Dominique Saragaglia n’hésite pas à décrire un véritable « institut », comprenant l’imagerie, la chirurgie ou la rééducation. Et rappelle qu’il s’agit « d’un des seuls sites de ce type en France ».
Resserrer sur la proximité
Avec plus de 4 000 interventions chirurgicales annuelles et plus de 16 000 passages aux urgences de jour, difficile de croire que l’hôpital a connu des flottements à la fin des années 80. Et pourtant… Sa fermeture a même été envisagée. Quel avenir aujourd’hui pour cet établissement que Dominique Saragaglia se plaît à considérer comme le « troisième poumon » du Chuga ? Un resserrement sur la proximité, répond Monique Sorrentino.
« L’Hôpital Sud se prête tout à fait pour construire dès que possible un travail de partenariat avec les médecins de ville », explique la directrice, qui veut ainsi répondre à la feuille de route fixée par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux en milieu rural, comme en zones urbaines difficiles. Mais l’Hôpital Sud n’en doit pas moins maintenir « son niveau d’excellence » sur les activités développées aujourd’hui, insiste-t-elle.