FIL INFO – Alain Carignon n’est pas du genre à vouloir se faire oublier. Nouvelle opération de communication auprès des Grenoblois en prévision de 2020 : un Forum d’échanges citoyens pour l’alternance, samedi 8 septembre de 15 heures à 17 heures, square Docteur Martin à Grenoble. Un moment de rencontre au cours duquel une cinquantaine de membres de la « société civile » exposeront le projet dessiné par l’ancien maire et ministre.
Nouvelle opération de communication pour Alain Carignon. Après l’opération Restore up destinée à estampiller ses réalisations dans la ville, après de nombreuses conférences de presse émaillées de propositions sur les services municipaux ou encore les déplacements, l’ancien maire de Grenoble sera au centre d’un Forum d’échanges citoyens pour l’alternance, organisé le samedi 8 septembre de 15 heures à 17 heures, square Docteur Martin à Grenoble.
Un forum hautement politique mais porté par des « membres de la société civile », qui déclinera quatre thèmes chers au candidat d’ores et déjà déclaré pour les municipales de 2020 : « Une ville plus sûre », « Se déplacer en sérénité », « Le big-bang grenoblois » et « Une ville requalifiée ». Sécurité, propreté, attractivité, croissance ou encore réduction de la dette seront au programme de ces deux heures d’échange.
Une « lame de fond » en faveur d’Alain Carignon en 2020 ?
Cogérant du restaurant grenoblois La Clairefontaine, président de l’Union des commerçants Strasbourg-Chavant et vice-président de la Fédération des commerçants de Grenoble, Olivier Corneloup compte parmi ces membres de la société civile qui s’engagent aux côtés d’Alain Carignon. Et sera présent au forum, afin de « nouer le contact avec la population grenobloise », nous explique-t-il.
Olivier Corneloup (au centre), visité par le président du Département Jean-Pierre Barbier en 2016 pour faire le point sur le projet Coeurs de ville, coeurs de métropole © Joël Kermabon – Place Gre’net
« Nous allons montrer comment nous voulons que Grenoble soit, comment nous finançons cela, et voir ce que les gens attendent aussi : est-ce que des idées sont complètement refusées, est-ce que d’autres sont plébiscitées », développe Olivier Corneloup. Le commerçant n’a, en tout cas, aucun doute quant aux chances de victoire de son champion en 2020 : « Il y a une lame de fond, une telle désillusion de ceux qui ont voté pour un maire écologiste dont on ne voit pas où est l’écologie dans tout ça… Je pense qu’Alain Carignon sera celui qui remportera les municipales ! »
Un paradoxe, peut-être, de voir la « société civile » se ranger derrière un homme qui était déjà ministre dans les années 80 ? « Il ne faut pas s’imaginer qu’on peut diriger une ville comme Grenoble sans faire de la politique ! », répond Olivier Canteloup. Pour lui, la société civile doit apporter sa pierre à l’édifice, tout en se rangeant derrière « l’expertise » de l’ancien maire. « Pour moi, la seule alternative que je vois à Éric Piolle, c’est Alain Carignon », tranche-t-il.
« On n’est pas condamné à vie »
Si la municipalité grenobloise préfère généralement ne pas répondre aux critiques des partisans d’Alain Carignon – y compris lorsque ceux-ci les accusent d’avoir participé au piratage de leur site Grenoble le Changement –, une vidéo récemment postée par Éric Piolle sur son compte YouTube semble faire écho au forum à venir. Issue d’une interview accordée à TéléGrenoble voici déjà plusieurs mois, le maire de Grenoble y décrit un Alain Carignon « disqualifié » d’office, du fait de son passé judiciaire et du passage en prison qui mit fin à son mandat municipal.
« Je me méfie toujours des gens vertueux ! », ironise en réponse Olivier Corneloup. Qui ne cherche pas à nier le passé trouble de son candidat, mais en appelle au droit à la réhabilitation d’un homme qui aurait « reconnu ses erreurs ». « Jusqu’à preuve du contraire, on est dans une démocratie, on n’est pas condamné à vie. Le premier magistrat de la ville ferait mieux d’accepter la loi comme elle existe », lance-t-il encore à l’adresse d’Éric Piolle.
Pour le commerçant, la posture du maire de Grenoble apparaît comme une volonté de ne pas répondre sur le fond. « S’il veut tourner en rond sur des affaires d’il y a vingt-cinq ans, c’est son problème, mais qu’il nous parle un peu d’avenir et de son bilan. Et nous, nous parlerons aussi de l’avenir, et nous pourrons défendre le bilan d’Alain Carignon », conclut-il. Nul doute que la cinquantaine de membres de la « société civile » annoncés au forum ne manqueront pas de se livrer à l’exercice.