FIL INFO – À Mistral, quartier sensible au sud-ouest de Grenoble, la rénovation urbaine devrait connaître une accélération dans les années qui viennent. Le lundi 16 juillet dernier étaient présentés à la maison des habitants Anatole-France les projets à venir. Objectif principal : la réappropriation de l’espace public par les habitants… et plus de mixité.
« Dépasser la fonction résidentielle du quartier » : telle est la vocation affichée par la Ville de Grenoble pour le quartier Mistral, situé au sud-ouest de Grenoble. Ce secteur, enclavé entre le Parc Bachelard, l’avenue Rhin-et-Danube et l’autoroute A480, est l’un des quatre quartiers prioritaires de la ville (QPV, ex-zone urbaine sensible).
Un besoin de mixité
Après la présentation des projets à l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), les élus de la Ville et de la Métro sont venus à la maison des habitants Anatole-France pour faire un “point d’étape” sur les démolitions, constructions et évolutions prévues pour le quartier.
Cliquer sur les blocs de couleurs pour découvrir les transformations. Voir en plein écran.
« Aujourd’hui, le quartier Mistral, c’est 100 % de social et aucune mixité », a rappelé Christine Garnier, élue de la Ville et de la Métro déléguée au logement. « 42 % des habitants sont parmi le quart des personnes les plus modestes. »
Les projets visent donc à une grande transformation du quartier : démolitions de la barre Anatole France et des barrettes du Drac le long de l’autoroute A480, réhabilitations des trois tours par le bailleur Actis, construction de logements en accession à la propriété en remplacement de la partie Est de l’espace Vaucanson détruite au printemps…
Se réapproprier l’espace public
Mais la rénovation ne se limite pas à l’habitat : la supérette, fermée depuis 2013, devrait rouvrir à l’automne. Et un marché devrait être mis en place à partir du 5 septembre.
Enfin, une plateforme de 5 500 m² de La Poste devrait s’installer en 2019 dans le sud du quartier, à l’emplacement des barres Strauss, détruites en 2010.
« Mais pour se réapproprier ce nouvel espace public, tout va compter », a ajouté Élisa Martin, première adjointe de Grenoble. « Nous discutons avec les habitants depuis près de trois mois : l’habitat est important, la sécurité est importante, l’hygiène est importante. Tout compte. »
FE