FOCUS - Les bailleurs sociaux Actis et Grenoble Habitat, respectivement liés à Grenoble-Alpes Métropole et à la Ville de Grenoble, ne feront bientôt plus qu'un. Si la fusion était dans les tuyaux depuis 2014, les récentes orientations du gouvernement amènent les acteurs territoriaux à accélérer le processus, en fixant 2021 comme date butoir.
Le projet était dans les tuyaux depuis 2014 mais connaît une phase d'accélération face aux orientations du gouvernement : Grenoble-Alpes Métropole et la Ville de Grenoble annoncent la fusion prochaine de leurs organismes de bailleurs sociaux respectifs, Actis et Grenoble Habitat. Objectif ? Que le rapprochement soit effectif avant le 1er janvier 2021, date à laquelle la loi sur le logement Élan (Évolution du logement et aménagement numérique), doit entrer en application.
Encore à l'état de projet, la loi Élan prévoit en effet la massification des ventes de logements sociaux. Avec le risque, évoquent les acteurs métropolitains, de voir des “superstructures” nationales s'emparer du parc immobilier social et se livrer à une gestion purement comptable. Loin de la « gestion urbaine de proximité » avec les locataires ou les unions de quartier que vante le maire de Grenoble et président d'Actis Éric Piolle.
Un « tsunami sur les bailleurs sociaux »
Le risque serait d'autant plus grand que la Loi de finances 2017, comportant une baisse des APL et une hausse de la TVA sur le logement social, contribue à fragiliser les structures. « C'est un tsunami sur les bailleurs sociaux, sans que personne en parle beaucoup ! » déplore Christine Garnier, vice-présidente de la Métro en charge de l'Habitat et du Logement.
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