FIL INFO – Un rapport de l’Insee publié le 26 juin dernier constate une augmentation du nombre de logements supérieure à la croissance de la population française, d’où une progression importante du nombre de logements vacants. Un phénomène qui s’observe au niveau national comme au niveau régional.
« En Auvergne-Rhône-Alpes, comme en France métropolitaine, le nombre de logements progresse plus vite que le nombre d’habitants » : tel est le constat au cœur du dernier rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publié mardi 26 juin. Il met en lumière l’accélération d’un phénomène remarquable depuis plusieurs années déjà, celui de la vacance des logements.
L’Insee définit comme vacant un logement inoccupé ayant été proposé à la vente, à la location ou déjà attribué à un acheteur ou un locataire en attente d’occupation, ou encore en attente de règlement de succession, ou enfin gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire. En 2015, la France totalisait 2,8 millions de logements vacants sur son territoire, soit 8 % de son parc (contre 7,2 % en 2010).
8,4 % des logements de la région sont vacants
La région Auvergne-Rhône-Alpes est, elle aussi, concernée. Son territoire comptait 363 000 appartements inoccupés (8,4 % du parc de logements) en 2015, essentiellement dans l’ouest et en particulier dans l’Allier, qui affichait un taux de 14 %. Avec un score de 7,2 %, l’Isère se situait elle en-dessous de la moyenne nationale.
Plusieurs éléments expliquent la croissance du nombre de logements vacants. Le facteur clef que pointe l’Insee renvoie à une augmentation du nombre de logements plus que proportionnelle à celle de la population régionale, qui a récemment passé le cap des 8 millions d’habitants.
Entre 2010 et 2015, le parc de logements s’est en effet accru de 1,3 % chaque année, alors que la croissance démographique annuelle était de 0,8 % seulement. Une situation que l’on retrouve à l’échelle de l’Hexagone.
La population régionale progresse notamment dans les couronnes des grandes aires urbaines, des familles à la recherche de logements plus spacieux s’installant en périphérie des villes. La construction de nouveaux habitats est particulièrement forte sur certains territoires comme la ville d’Annemasse ou les aires de Lyon, Annecy ou encore Montélimar.
De plus en plus de résidences secondaires
Autre phénomène : le boom du parc de résidences secondaires ou occasionnelles, que l’Insee distingue des logements vacants. Elle les définit comme des logements utilisés pour les week-ends, les loisirs ou les vacances ou bien habités occasionnellement pour des raisons professionnelles.
Les résidences secondaires représentent 12 % du parc national et 14 % du parc régional en Auvergne-Rhône-Alpes. Elles sont particulièrement prisées en montagne, où se multiplient les chalets occupés de temps à autre par de riches vacanciers. Ainsi la Savoie fait-elle partie des quatre départements métropolitains où plus d’un logement sur trois est une résidence secondaire.
Dans le même temps, faut-il le rappeler, 143 00 personnes dorment chaque soir à la rue, selon la Fondation Abbé Pierre.
SR