FIL INFO – Huit docteurs nouvellement diplômés se sont vu décerner le Prix de thèse lors d’une cérémonie organisée mardi 26 juin par la Communauté Université Grenoble-Alpes. Objectif : valoriser la qualité et la diversité de la recherche scientifique grenobloise et donner de la visibilité aux jeunes docteurs.
Nos doctorants ont du talent. Ainsi pourrait-on résumer l’esprit du Prix de thèse, dont la septième édition s’est tenue le mardi 26 juin sur le campus de Saint-Martin-d’Hères. Chaque année, la Communauté Université Grenoble-Alpes met ainsi à l’honneur les plus méritants de ses docteurs nouvellement diplômés.
« Le but est de primer la qualité et la diversité de la recherche scientifique sur le site de la Communauté, indique Denis Jongmans, directeur du Collège doctoral. Il s’agit aussi de donner de la visibilité aux jeunes docteurs, de leur permettre de se faire connaître. »
Un processus de sélection exigeant
Les lauréats sont ceux dont le travail de thèse est jugé d’une qualité exceptionnelle, selon les critères d’excellence propres à chaque champ disciplinaire, dispose le règlement. Ils sont sélectionnés à l’issue d’une procédure en deux étapes.
Les écoles doctorales représentant l’ensemble des thématiques scientifiques font d’abord remonter un ou deux candidats, puis ces derniers sont départagés par un jury composé d’environ vingt-cinq personnes.
Ce dernier, dans lequel figure la présidente de la Communauté universitaire Lise Dumasy, statue sur la base d’un dossier accompagné d’une vidéo de cinq minutes réalisée par chaque candidat. « On juge la qualité scientifique du travail, mais aussi la capacité à communiquer », souligne Denis Jongmans.
Littérature, Antarctique et modifications post-traductionnelles
Parmi les vingt-trois dossiers sélectionnés, huit jeunes chercheurs au total ont été récompensés par le Prix de thèse : Chrystelle Aillaud, Manon Bajard, Ellen Delvallée, Vivian Poulin, Thomas Sannicolo, Théo Trouillon, Étienne Vignon et Marco Garbati.
Leurs travaux portent sur des sujets souvent complexes et aux intitulés parfois alambiqués, à l’image de celui de Chrystelle Aillaud, titré « Modifications post-traductionnelles de la tubuline : identification des tubulines carboxypeptidases et découverte de nouveaux variants ».
Ellen Delvallée, travaille, elle, dans le champ littéraire. Sa thèse est consacrée à l’évolution de la poésie française au début de la Renaissance, essentiellement à travers l’étude des auteurs qui influencèrent Clément Marot (1496−1544), considéré comme le pionnier d’une poésie renouvelée. Quant à Étienne Vignon, il a travaillé sur les couches limites atmosphériques au-dessus du plateau antarctique.
Un prix spécifique innovation
L’édition 2019 du Prix de thèse est marquée par l’introduction d’une nouvelle récompense : un prix spécifique innovation, décerné par Linksium Grenoble Alpes, une société qui vise à valoriser la recherche publique par le transfert de technologies vers le marché. Il a été décerné à Marco Garbati, étudiant en électronique, auteur d’une « contribution au développement d’un lecteur RFID sans puce ».
« L’Université essaie de s’ouvrir vers le monde socio-économique, explique Denis Jongmans. Ce prix a pour objectif de valoriser une thèse ouverte vers l’extérieur et qui amené une démarche entrepreneuriale. »
SR