FIL INFO – Un mur anti-bruit entre l’échangeur Catane et le pont du Vercors, c’est ce que réclame l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, dans le cadre de l’élargissement de l’A480. La seule réserve émise par la commission d’enquête publique consiste, elle, en la prolongation du mur anti-bruit au droit de deux entreprises.
L’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole réclame, dans le cadre du réaménagement de l’A480 au niveau de la traversée de Grenoble, la création d’un mur anti-bruit entre l’actuel échangeur Catane et le Pont du Vercors.
Le dispositif n’est en effet pas sur les tablettes d’Area, concessionnaire et maître d’ouvrage du projet. Pas plus qu’il n’a été demandé, en sus, par les commissaires-enquêteurs au terme de l’enquête publique. En effet, la seule réserve émise au projet d’Area tient en la prolongation du mur anti-bruit au droit de Point P et de l’usine Umicore (ex-Eurotungstène).
Une bienveillance qui étonne le président de l’union de quartier Berriat. « Protéger une usine et un dépôt de matériaux ? », s’étonne Bruno Lescure dans un courrier envoyé ce lundi 18 juin à Area et au préfet de l’Isère mais aussi au maire de Grenoble.
Aucune protection phonique et visuelle du pont du Vercors à celui de Catane
Dans son avis, défavorable, au projet de réaménagement de l’A480, l’union de quartier avait listé les équipements, bâtiments et immeubles potentiellement touchés par l’augmentation des nuisances générées par la création d’une voie supplémentaire.
Trois écoles (Diderot, Ampère, Vallier), une crèche, le gymnase Vallier, le Théâtre de poche, l’hôtel d’activités Cémoi, le centre EDF Alpes, le verger Essen’Ciel, le Cnac le Magasin, la Belle
électrique, le centre dramatique national, le square des Fusillés mais aussi une salle d’escalade et les immeubles d’habitation et de bureaux de la Zac Bouchayer-Viallet sont à moins de 220 mètres de l’A480.
Pour certains équipements, un « dédommagement » a été obtenu. En effet, la Ville de Grenoble a obtenu d’Area 4,5 millions d’euros pour mieux protéger le square et le groupe scolaire Vallier.
Pas suffisant pour l’union de quartier Berriat. Celle-ci dénonce une « absence totale de protection phonique et visuelle du pont du Vercors au pont de Catane » et réclame qu’Eric Piolle intervienne désormais pour exiger la création d’un mur anti-bruit sur la totalité de cette portion.
« L’enquête publique semble sur ce point entachée d’une faiblesse juridique : il apparaît difficile, devant un tribunal, de défendre une réserve, le prolongement sus évoqué (au droit de Point P et Umicore, ndlr), mais d’écarter de cette réserve une prolongation entre l’actuel échangeur de Catane et le pont du Vercors », souligne l’union de quartier dans sa missive.
La déclaration d’utilité publique (DUP) prise par le préfet, coup d’envoi du projet, devrait intervenir d’ici la fin de l’année. C’est contre cette DUP que des recours pourront éventuellement être déposés…
PC