FOCUS – La quatrième édition de la Fête des tuiles va se dérouler à Grenoble ce samedi 9 juin sur les cours Jean-Jaurès et de la Libération libérés des voitures. Véritable coup d’envoi de la saison estivale, l’événement fait l’objet cette année d’une scénographie autour de thèmes environnementaux.
« Recoudre la ville, c’est un parti pris fort là, au niveau de la Fête des tuiles, mais c’est aussi un parti pris politique important face aux fractures dans les moments actuels », a déclaré Éric Piolle en prologue à la présentation de la 4e édition de la Fête des tuiles.
Libérés des voitures, les cours Jean-Jaurès et de la Libération vont ainsi une nouvelle fois accueillir, samedi 9 juin, cet événement festif d’ampleur, cher à la municipalité, qui donne le coup d’envoi des festivités de l’été. Lancée en 2015, la Fête des tuiles est désormais « un temps fort attendu par de nombreux Grenoblois », se targue la Ville de Grenoble forte, estime-t-elle, de « trois premières éditions réussies ».
Réussies mais contestées pour ce qui concerne les éditions 2015 et 2016. C’est du moins ce qu’il ressort de l’enquête préliminaire pour favoritisme ouverte après un signalement de la Chambre régionale des comptes sur laquelle Éric Piolle s’est récemment exprimé.
Inviter le public à une promenade à travers des paysages variés
Toujours est-il que ce 9 juin, de 10 heures à minuit, les deux cours redevenus des espaces ouverts vont fourmiller d’initiatives citoyennes, associatives, artistiques et commerçantes. Au programme, jeux, sports, musique, danses et performances artistiques. Sans oublier le grand défilé carnavalesque des tuiles, concocté par les structures socio-culturelles de l’agglomération. Chars, marionnettes géantes et fanfares en tous genres tenteront d’éblouir petits et grands.
« Nous avons cette année largement mobilisé dans les quartiers, ce qui a permis à plus de 150 associations d’être présentes sur cette édition. Nous avons également tenu compte des années précédentes et nous avons voulu faire évoluer cette fête », explique Olivier Bertrand, le conseiller municipal délégué à l’animation et aux événements festifs. Comment ? De trois façons.
Tout d’abord, grâce à une scénographie autour de thèmes tels que les espaces naturels sensibles et la nature en ville. L’idée ? Inviter le public à une promenade à travers des paysages variés où se concentreront des stands « à la manière de petits villages » : une prairie, un chêne, une grotte, un lac, des alpages, une tourbière ou encore une forêt.
Ensuite, de nombreux rendez-vous et animations ponctueront la journée et proposeront au public de bouger, découvrir, partager, créer, échanger… Fabien Palin, chargé de projet sur la Fête des tuiles, nous fait part des principales nouveautés qui seront proposées au public lors de cette journée festive.
Enfin, dernier aspect, le défilé démarrera à 18 h 30, « parce qu’il peut faire parfois chaud », justifie Olivier Bertrand. Le fruit d’un « énorme travail avec les associations », qui regroupe une cinquantaine de partenaires mais aussi des habitants qui ont fabriqué les chars au cours d’ateliers et répété des chorégraphies, des chants, des batucadas… Et, nouveauté cette année, la compagnie de théâtre de rue Tout en vrac proposera une animation théâtrale autour de cette déambulation carnavalesque.
Un budget annoncé de 350 000 euros
Combien tout cela va-t-il coûter ? Olivier Bertrand annonce un budget de 350 000 euros. « Depuis l’édition de l’année dernière, nous avons internalisé la Fête des tuiles », rappelle l’élu. Ce dernier, qui flaire la chausse-trappe quand on parle de budget, précise :
« Il y a des budgets consacrés, avec des marchés, et des factures que nous honorons notamment pour payer la sécurité, le collectif du défilé ou encore la publicité. Ensuite, il y a la partie interne et c’est ça que nous avons valorisé quand nous parlons de budget. Nous parlons bien de ce qui a été mis en place par la Ville de Grenoble », martèle-t-il.
Et l’élu de pondérer : « Nous avons cependant une petite marge sur les questions de sécurité qui peuvent être parfois compliquées, les éléments fournis par la préfecture nous parvenant bien souvent au dernier moment ».
Joël Kermabon