FIL INFO – Alors que la Commission européenne vient d’annoncer sa décision de déferrer la France devant la Cour de justice de l’Union européenne, du fait de son incapacité à lutter contre la pollution de l’air, le maire de Grenoble, le président de la Métro et le président du syndicat mixte des transports en commun en appellent à un sursaut de l’État. Et réclament une nouvelle fois plus de moyens financiers et réglementaires.

De gauche à droite : Éric Piolle, Yann Mongaburu et Christophe Ferrari. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Le maire de Grenoble, le président de la Métropole et le président du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise se réjouiraient presque de la décision de la Commission européenne de déferrer la France devant la Cour de justice de l’Union européenne.
En cause, l’incapacité de l’Hexagone à lutter contre la pollution de l’air, et notamment les dépassements chroniques des seuils réglementaires du dioxyde d’azote, ce polluant essentiellement issu du trafic routier.
Dans un communiqué commun, Eric Piolle (EELV), Christophe Ferrari (ex-PS) et Yann Mongaburu (EELV) appellent ainsi à un « sursaut de l’État », après la décision de Bruxelles de mettre potentiellement la France à l’amende, suite à des années d’avertissements et de mises en demeure sans lendemain.
Grenoble réclame pus de moyens réglementaires et financiers
« Nous sommes prêts à renforcer la transition, à accélérer la mise en œuvre des projets engagés et de nouvelles règles du jeu, à accompagner toujours plus les changements de comportements, soulignent-ils de concert. Nous nous tenons prêts à faire plus et sommes volontaires si l’État nous en donne les moyens financiers et réglementaires. »
L’État a‑t-il traîné des pieds ? La mise en œuvre des pastilles Crit’air avait été pour le moins chaotique, en proie aux tergiversations de la ministre de l’époque, Ségolène Royal. Depuis, le dispositif se généralise dans une trentaine de villes en France.
Et tant pis si la circulation différenciée n’a pas encore fait ses preuves quant à ses effets sur la qualité de l’air, faute notamment de moyens de contrôle…
Plus récemment, c’est le dispositif de zone à circulation restreinte, mis en place pour les véhicules de marchandises, qui se heurte à la réglementation actuelle. Les autoroutes et voies rapides sous la responsabilité de l’État, dont l’A480, dérogent en effet au dispositif. Quant aux moyens de contrôle, impossible de mettre en place quoi que ce soit sans toucher à la… réglementation. Faut-il pour autant tout mettre sur le dos de l’État ? À Grenoble, la ZCR n’a par ailleurs été mise en place que sur une portion restreinte du territoire, “oubliant” la rive droite du Drac, au grand dam des élus des communes ignorées…
En vue à Grenoble : l’interdiction du diesel d’ici 2025
Alors « manque de volonté chronique », comme le fustige le maire de Grenoble ? « Attendre une condamnation pour agir serait criminel, enfonce le président de la Métro. Il est désormais plus que temps que l’État rejoigne les territoires dans leur combat quotidien pour un air pur. »
En vue à Grenoble, l’élargissement de la zone basses émissions à tous les véhicules et l’interdiction du diesel à l’horizon 2025. L’agglomération rêve également d’un RER à la grenobloise, projet de la compétence de l’État, de la Région et de la SNCF. Avec quelques espoirs ?
En juin prochain, le gouvernement devrait présenter les mesures anti-pollution de la loi sur les mobilités. Certaines prévoient d’accompagner financièrement le déploiement des zones à faibles émissions dans les territoires les plus pollués.
PC
C’est dingue que parmi les commentaires, personne ne comprend que la pollution sur l’agglomération grenobloise (il n’y a pas que la ville-centre) vient en bonne partie du trafic motorisé et que la pollution se déplace avec le trafic.
Moins de trafic motorisé = moins de pollution. J’ai l’impression que c’est compliqué pour certains de comprendre ça et d’agir en conséquence. C’est plus facile de taper sur les autres que de remettre en cause ses petites habitudes…
Ping : [Place Gre’Net] Pollution de l’air : le maire de Grenoble et le président de la Métropole appellent à un « sursaut de l’État » – Rassemblement Citoyen Solidaire Ecologiste (RCSE) à Grenoble-Alpes Métropole
Comme à leur habitude l’équipe du maire se décharge de ses responsabilités (qui pourtant lui incombent ‑de droit car élus pour cela-) en se tournant vers l’Etat ? C’est trop facile d’agir ainsi au lieu de prendre en mains les problématiques de la commune et de l’agglomération pour tenter de trouver des solutions non seulement à la pollution mais à tant d’autres problèmes qui pourrissent la vie des habitants !
Cet étalage d’irresponsabilité à trois ne me fait pas rire. Il s’agit de la santé des gens. Les embouteillages ont augmenté de 13% à 15% à cause de CVCM, et la pollution idem évidemment. Si sursaut de l’Etat il faut qu’il y ait, c’est en prenant la main sur ces incompétents.
Je suis curieux de savoir comment les chiffres du mois de Mai 2018, particulièrement bons en terme de qualité de l’air, vont être interprétés…
Je peux faire un résumé pour le bal des faux‑c.ls :
– chiffres de la qualité de l’air mauvais : c’est la faute à CVCM
– chiffres de la qualité de l’air bon : c’est grâce à la météo
A quand les transports publics gratuits ? Il y aurait moins de voitures et donc moins de pollution.
Sur l’année, ce n’est pas si mal que ça :
https://air.plumelabs.com/fr/year/grenoble
mais peut encore mieux faire
Ridicule votre truc de bobos, ça n’a aucune fiabilité. C’est juste bon pour constater que la fumée de vos grillades ou de vos crêpes c’est de la pollution.
Non mais de qui se moquent-ils?? C’est l’Etat qui a voulu coeur de ville coeur de métropole et fait exploser avec son super plan de circulation, les embouteillages et la pollution au No2???
A pleurer de rire !
C’est bien MM Ferrari, Piolle, Mongabur Bustos etc. qui sont responsables de l’augmentation de la pollution causée par CVCM non ?
Alors que Grenoble était cité en exemple au niveau européen jusqu’en 2014 !