FOCUS - Le cercle de réflexion Grenoble nous rassemble mené par Matthieu Chamussy, conseiller municipal Les Républicains, a présenté ce samedi 28 avril ses propositions en matière de grands équipements et d'infrastructures. Le troisième volet d'un cycle de restitutions visant à « alimenter le débat public » avec des sensibilités « républicaines et modérées » soucieuses de rompre avec les postures partisanes. Une manière, aussi, de préparer le terrain dans la perspective – le groupe ne s'en cache pas – des élections municipales de 2020.
Après ses premières propositions sur la démocratie locale et les déplacements puis la vie quotidienne et les espaces publics, le cercle de réflexion Grenoble nous rassemble a présenté, ce samedi 28 avril ses propositions concernant les grands équipements et infrastructures de Grenoble.
Fondé en février 2017, ce groupe, qui dénonce la « rudesse du contexte politique grenoblois », vise à « alimenter positivement le débat public ». L'objectif ? « Que les Grenoblois puissent mesurer qu'il y a aussi des gens qui réfléchissent sur des idées, des projets et qui dressent des perspectives pour la ville », explique Matthieu Chamussy. L'élu de droite en est convaincu : « Dans ce rude climat politique, si en plus nos concitoyens avaient le sentiment qu'il n'y a pas de perspectives, on risquerait la désespérance. »
Un cercle de réflexion qui s'élargit progressivement
Au fil des ateliers, des rencontres et des restitutions, le cercle s'est progressivement étoffé de personnalités provenant de différents horizons politiques. Au noyau initial – que constituaient Matthieu Chamussy, Sylvie Drulhon, ancienne adjointe de l'équipe Destot, et Guy Waltispserger ancien président du Comité de liaison des unions de quartier (Cluq) – se sont ralliés, en février dernier, Christian Bec (Les Républicains) et Marie-Claire Nepi (Modem), elle aussi ancienne adjointe sous l'ère Destot.
À l'occasion de cette nouvelle restitution, « une étape importante » souligne Matthieu Chamussy, deux autres personnalités ont encore intégré le cercle. Sylvie Pellat-Finet, qui siège aux côtés de Matthieu Chamussy sur les bancs de l'opposition municipale, se félicite ainsi de « pouvoir contribuer à l'écriture d'un projet pour Grenoble ». Se déclarant « passionnée d'économie au sens large », cette dernière affirme n'avoir pas beaucoup hésité avant de rallier le cercle de réflexion. « Grenobloise de souche », elle confie avoir « beaucoup de mal à voir se dégrader la ville ».
« Je n'emmène pas avec moi La République en marche » précise Pascal Garcia
Mais le ralliement surprise est bien celui de Pascal Garcia, de sensibilité centre-gauche, adhérent de… La République en marche (LREM) et ancien membre de l'équipe Destot. Celui-ci se déclare séduit par « le travail concret de réflexion dans un esprit de rassemblement dans le respect des différentes sensibilités » proposé par Matthieu Chamussy.
Une démarche « qui ressemble à ce qui se passe au niveau national, dans l'esprit du temps, estime Pascal Garcia, pour moins de politique politicienne, moins d’idéologie stérile, moins de postures et plus de pragmatisme et d'efficacité dans les propositions ». Celui-ci, flairant sans doute l'éventualité d'une embuscade, démine le terrain :
« Je viens dans ce rassemblement mais à titre personnel […] Je ne suis mandaté par personne, je n'emmène pas avec moi La République en marche ! », se défend prudemment Pascal Garcia.
Donner un nouvel élan à Grenoble
Quid de cette nouvelle restitution, fruit de cinq ateliers portant sur les grands équipements et infrastructures grenoblois ? Tout d'abord, un constat. De nombreuses “friches” culturelles ou patrimoniales demeurent inexploitées, explique le cercle de réflexion. Défaut d'entretien des équipements, investissements insuffisants, programmation de grands événements restant à dynamiser…
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 63 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous