FIL INFO – Le collectif du Patio solidaire lance une cagnotte en ligne via le site Kisskissbankbank. Objectif ? Répondre aux besoins les plus urgents des migrants accueillis sur le campus de l’Université Grenoble-Alpes, mais aussi soutenir la dimension politique et revendicatrice de cette occupation.
« Soutenir la vie et les luttes du Patio solidaire, pour continuer a ouvrir les frontières », c’est ainsi que le collectif du Patio solidaire présente sa campagne de crowdfunding lancée sur le site Kisskissbankbank. Une cagnotte pour répondre aux besoins les plus urgents des migrants accueillis au Patio sur le campus, mais aussi pour soutenir la dimension politique de l’occupation du lieu.
Les besoins les plus urgents ? « Les produits alimentaires secs, les féculents, le soumbala [épice utilisée en Afrique de l’Ouest, ndlr], la viande », décrivent les militants du Patio. Sont aussi nécessaires des vêtements et des chaussures pour hommes, femmes et enfants, ou encore des couvertures, des draps ou des produits d’hygiène. Ainsi que des feutres et de la peinture.
Mais le soutien financier au collectif du Patio solidaire a aussi pour but de rendre visible la lutte politique des militants, en faveur du droit d’asile, de la « liberté de circulation et d’installation », et « contre les pratiques répressives de l’État ». Rien d’étonnant dès lors à ce que la contrepartie pour un don de 40 euros soit… un paillasson à l’effigie du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Une occupation du Patio au-delà du 31 mars ?
Outre l’aide financière, les occupants du Patio lancent également un appel aux initiatives de chacun pour accompagner les migrants. Un air de guitare, une aide pour des réparations, des cours de français, « des compétences linguistiques / juridiques / créatives / artistiques / empathiques » : toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Et si le conseil d’administration a voté pour un accueil des migrants au Patio jusqu’au 31 mars, le collectif annonce la couleur : « Personne ne disparaîtra au printemps… et il y a fort à parier que personne n’aura encore de logement. » Une manière de dire que les militants du Patio solidaire comptent bien prolonger l’occupation des locaux au-delà de la trêve hivernale ?