FIL INFO – Le collectif d’usagers de la ligne de train Clelles-Grenoble Lezabonnésdutrain demande à la Région et à la SNCF le remboursement de leur abonnement. Il jugent en effet
inadapté le remplacement de trains par des cars aux heures de pointe… Et cela sur fond de polémique générale sur la ligne ferroviaire Grenoble-Gap.
La ligne de train Grenoble-Gap continue de susciter le débat. Après la journée de mobilisation du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes, le 26 janvier dernier, c’est un autre collectif nommé Lezabonnésdutrain qui réclame un meilleur investissement de la part de la Région et de la SNCF. Motif de leur colère ? Le remplacement de trains par des cars sur la ligne Clelles-Grenoble, en raison de « contraintes de production ».
La question de la fermeture du tronçon ferroviaire Clelles-Lus-la-Croix haute pour un remplacement par des cars compte déjà parmi les récriminations du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes. Ici, c’est le tronçon Clelles-Grenoble qui est donc concerné, le collectif d’usagers écrivant avoir constaté le 15 janvier que « les deux trains des heures de pointe [de la ligne] étaient supprimés […] et remplacés par des cars inappropriés aux besoins des abonnés usagers ».
Les usagers demandent le remboursement de leur abonnement SNCF
En quoi les cars sont-ils inadaptés ? En premier lieu pour des raisons de temps de transport, estiment Lezabonnésdutrain. « Un car aux heures de pointe met trente minutes minimum de plus qu’un train pour sortir de Grenoble », affirme le collectif. Certains membres préfèrent ainsi prendre leur voiture « et venir allonger la file des embouteillages et le taux de particules fines ».
C’est pourquoi les usagers en colère ont adressé une réclamation collective à la vice-présidente du Conseil régional déléguée aux transports Martine Guibert, ainsi qu’à la responsable territoriale TER des Alpes-du-Sud Sophie Thierion de Monclin. Jugeant que le service dû n’est pas rendu, les plaignants demandent le remboursement de leur abonnement de travail SNCF.
Dans leur courrier, Lezabonnésdutrain expliquent également s’inquiéter de la pression mise sur les chauffeurs de car, « en leur demandant de tenir des horaires intenables car très loin de la réalité des bus et des embouteillages ». Ils estiment que le stress imposé aux conducteurs induit des risques psychosociaux et, in fine, un « risque d’accident accru ». Expédiée le 27 janvier, la lettre n’a pour le moment obtenu aucune réponse.