L’immeuble d’habitat social Le Solaris, construit par le bailleur Actis et Roda Architectes, a remporté l’un des huit prix de la construction Bois Auvergne-Rhône-Alpes 2017 remis le 18 décembre dernier par Fibra et Auvergne-Promobois, deux associations regroupant les acteurs de la filière forêt-bois d’Auvergne-Rhône-Alpes. Les 38 logements locatifs sociaux du Solaris sont situés sur l’Écocité Presqu’île, un quartier en pleine métamorphose.
Le prix régional de la Construction Bois récompense « les plus beaux ouvrages bois de la région Auvergne-Rhône-Alpes », dixit les organisateurs du concours.
Le 18 décembre dernier, sur quatre-vingts projets en compétition sur toute la région, huit réalisations, toutes très différentes ont ainsi été récompensées : une villa, une école, une bergerie, une maison touristique, un pont, un centre de loisir, un gymnase et un immeuble d’habitation, en l’occurrence le Solaris.
Immeuble de 38 logements locatifs sociaux du T2 au T5, sur dix étages, le Solaris est implanté sur l’Écocité Presqu’île, où il vient d’être fraîchement inauguré. 375 m3 de bois ont été employés. Les essences utilisées sont le sapin issu de l’arc alpin, ainsi que le mélèze provenant de ce mêmes forêts mais aussi des Alpes autrichiennes.
Façades et balcons tout en bois
« Le choix du bois est lié au programme Ecocité Grenoble et du cahier de prescriptions environnemental qui nous demandait d’employer le plus de matériaux biosourcés et, tout particulièrement, le bois », relate Jean-Paul Roda dans une petite vidéo réalisée à l’occasion du concours.
« Les balcons ont été conçus et pensés en volumes 3D d’une seule pièce, et les planchers et garde-corps habillés de bois, qui ont été clipsés sur les creux du volume. »
La production de chaleur pour le chauffage des appartements et de l’eau sanitaire provient quant à elle du système de géothermie, fonctionnant avec une pompe à chaleur raccordée sur la nappe.
L’eau est ensuite évacuée par le réseau d’exhaure directement relié à l’Isère, qui coule à proximité du quartier. Solaris est par ailleurs un immeuble « très basse consommations » avec 30 % de consommations de moins que ce qu’impose la Réglementation thermique 2012. Le coût de l’immeuble s’élève à 6 281 000 euros, dont 25 % apportés par des subventions Ecocité, les collectivités, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 61 % sous forme de prêts, et 14 % par des fonds propres d’Actis.
SC
UNE CAPACITÉ D’INNOVATION REMISE EN QUESTION PAR LA BAISSE DES APL ?
Lors de l’inauguration de Solaris, le 3 octobre dernier, Stéphane Duport-Rosand, directeur général d’Actis, Christine Garnier, vice-présidente déléguée à l’habitat, au logement et à la politique foncière de Grenoble-Alpes Métropole, et Éric Piolle, président d’Actis et maire de Grenoble, ont dit redouter que « cette capacité d’innovation et de progrès des bailleurs sociaux [soit] aujourd’hui menacée par la baisse annoncée des Aides personnalisées au logement et des loyers HLM ».