Alain Carignon demande à Eric Piolle d’agir, après la montée des violences dans l’agglomération. Alors que le procureur de la République dresse un bilan alarmant de l’évolution de la délinquance à Grenoble, l’ancien maire de Grenoble, bien décidé à revenir sur la scène politique locale, n’en finit pas de revenir à la charge.
Du côté des Républicains, Alain Carignon occupe donc le terrain. Dans tous les sens du terme puisque ce jeudi 12 octobre, à 18 h 30 sous la halle de la place aux Herbes, le chef de file du Comité grenoblois des Républicains invite les habitants à venir « débattre de l’avenir du centre-ville, de sa dégradation, de son accessibilité et de la vie commerciale. »
Pour l’ex-ministre, Eric Piolle doit « mettre fin à ces dérives » et « actionner le bras judiciaire et policier […] Le silence et l’immobilisme seraient en effet compris comme un nouveau signe d’encouragement à la délinquance qui gangrène la ville », souligne-t-il dans un communiqué.
Pour Alain Carignon, « les Grenoblois sont en danger »
Mais les propositions d’Alain Carignon – dix mesures soumises à pétition comme un dépôt de plainte avec constitution de partie civile après les déclarations du directeur de l’ODTI – n’ont jusque-là guère trouvé d’écho du côté de la ville.
Alors que l’opposition de gauche réclame un débat en conseil municipal, l’ancien maire de Grenoble ne veut plus se contenter de mots. « La nouvelle fusillade en plein centre ville démontre que plus aucun territoire de la ville n’est épargné par la violence. Les Grenoblois sont en danger car l’un de ces tirs probablement à l’occasion d’un énième règlement de comptes mafieux frappera un jour l’un d’entre eux. Personne d’autre que nous n’a proposé d’actions concrètes car on ne peut pas considérer la demande de réunion ou la constitution de commissions comme des “actions”. C’est de la vieille politique pour continuer à ne rien faire ».
PC