Défendre « le savoir-faire de l’industrie française ». Telle est la volonté affichée par l’entreprise grenobloise Spartoo à l’occasion de l’annonce du rachat de la marque GBB. Le leader européen de la vente de chaussures en ligne fait ainsi l’acquisition d’un fabricant de chaussures pour enfants implanté sur le marché français depuis soixante-dix ans.
Jusqu’ici propriété du groupe Kindy, GBB n’est pas au mieux de sa forme. Le groupe indiquait ainsi, dans son rapport d’activités 2015 – 2016, un chiffre d’affaires en recul de plus de 22 % sur l’exercice précédent (10,60 millions d’euros en 2016, contre 13,65 en 2015). La faute, selon Kindy, à la concurrence accrue du e‑commerce, d’une forte pression sur les prix et d’une météo défavorable.
Consolider la marque et investir dans l’outil de production
Spartoo ne s’en dit pas moins « convaincu du potentiel à l’international » de la marque GBB. Et l’entreprise annonce son intention d’exporter cette « vitrine du savoir-faire français », en profitant de sa présence en Europe ainsi qu’en Chine. Ce rachat marque également la volonté d’investir dans l’outil de production.
« Notre feuille de route est claire, il s’agit de consolider notre présence sur le secteur de la chaussure par la construction d’un portefeuille solide de marques propres. Nous allons bénéficier de l’expertise et du savoir-faire de GBB », déclare, dans le communiqué de l’entreprise, le PDG de Spartoo Boris Saragaglia.
Spartoo conservera les « salariés historiques » de GBB
L’entreprise grenobloise s’engage à garder 70 % du personnel de GBB, soit une trentaine de personnes. Boris Saragaglia insiste sur son désir de conserver les « salariés historiques », dont la « grande expérience » constitue pour lui un atout.
« Nous sommes aussi convaincus de la complémentarité des générations et de l’enrichissement d’une telle présence dans une entreprise, numérique qui plus est », conclut le PDG de Spartoo. Le personnel de GBB rejoint les 350 salariés de l’entreprise qui, après s’être lancée dans l’aventure du magasin physique, poursuit ainsi sa diversification stratégique.