Une « répression syndicale à La Poste » ? Le syndicat Sud PTT annonce déposer, ce mercredi 24 mai, une saisine aux Prud’hommes de Grenoble. Son objet ? Obtenir l’annulation des sanctions ayant touché quatre syndicalistes, et faire reconnaître que ces salariés ont été victimes de « discrimination syndicale ».
En mai 2016, nous explique le délégué syndical Sud PTT Isère François Marchive, les syndicalistes organisaient à Chambéry une « action de solidarité » en faveur du secrétaire de Sud PTT Haute-Savoie, convoquée devant une commission de discipline. Quelques mois plus tard, quatre syndicalistes écopaient à leur tour de sanctions.
Des sanctions finalement atténuées
Les syndicalistes, de Sud PTT et de la CGT, sont accusés par la Poste d’avoir « bloqué un centre courrier », ce que dément François Marchive. « En fait, déclare le syndicat dans son communiqué, La Poste a instrumentalisé une action collective pour cibler certains militant-es. »
Les sanctions envisagées ? Des mises à pied pouvant aller jusqu’à un mois pour trois syndicalistes… et une procédure de licenciement à l’encontre de François Marchive. Face à une forte mobilisation, la direction de La Poste a finalement atténué les sanctions, les réduisant à des mises à pied de huit à quinze jours.
« Menacés en permanence dans notre activité »
C’est encore beaucoup trop pour le syndicat Sud. « Même si notre employeur a reculé, nous ne lâchons rien », écrit-il en annonçant le dépôt d’une saisine aux Prud’hommes. « Depuis des années, de simples agents de La Poste, des syndicalistes subissent brimades, menaces et répression en permanence », ajoute le communiqué.
« C’est une stratégie permanente de La Poste et on commence à en avoir marre !, fulmine François Marchive. On veut faire notre travail syndical sereinement, et pas se retrouver mis à pied ou sanctionnés. Nous sommes menacés, nous ou d’autres camarades, en permanence sur notre activité ! »
FM