Cité de l'Abbaye à Grenoble : Vue d'ensemble d'un îlot © Thibaut Ghironi

Démolition ou réha­bi­li­ta­tion ? Le deve­nir de la cité de l’Abbaye déchaîne les passions

Démolition ou réha­bi­li­ta­tion ? Le deve­nir de la cité de l’Abbaye déchaîne les passions

FOCUS - Actis, premier bailleur social de l'agglomération grenobloise, envisage de démolir trois bâtiments de la Cité de l'Abbaye avant l'été. Une décision qui n'est pas du goût du Collectif pour la sauvegarde de la Cité de l'Abbaye qui a lancé une pétition sur change.org. Face à cette fronde, Stéphane Duport Rosand, directeur général d'Actis, s'explique.

 

 

Ancêtre des habitations à loyer modéré (HLM), les habitations à bon marché (HBM) de la Cité de l'Abbaye ont été construites entre 1927 et 1930. Depuis lors, ce groupe de logements sociaux gérés par le bailleur social Actis a été rénové en 1978 mais aussi labellisé en tant que patrimoine du XXe siècle en 2003.

 

Un des 15 bâtiments de la cité © Thibaut Ghironi

Un des 15 bâtiments de la cité. © Thibaut Ghironi

Le 9 février 2016, Actis a déposé un arrêté visant à démolir 54 logements sur un total de 240 qui forment la cité. Les choses se sont accélérées depuis le 1er décembre 2016 avec l'annonce du maire de Grenoble de la destruction de trois immeubles (sur les 15 que comporte la Cité de l'Abbaye) d'ici l'été 2017. Un choix vivement contesté par le Collectif pour la sauvegarde de la Cité de l'Abbaye à Grenoble.

 

 

"Arrêter ce massacre"

 

 

Ce collectif a été formé fin février afin de demander la réhabilitation totale du quartier. Cependant, des actions sont entreprises depuis avril 2016 pour tenter de sauver la cité. Ce mois-là, les futurs membres du collectif avaient constitué un dossier sur le quartier de l'Abbaye et son architecture bien spécifique datant du début du XXe siècle.

 

Affiche présentant le projet de démolition © Thibaut Ghironi

Affiche présentant le projet de démolition. © Thibaut Ghironi

Ils ont ensuite envoyé une lettre recommandée à Eric Piolle et à Stéphane Duport Rosand, directeur général d'Actis, le 14 juillet 2016. En juillet seulement car, bien que le permis de démolir ait été déposé en février par le bailleur, l'affichage de ce même arrêté de démolition n'a été fait que début juillet sur les immeubles de la cité…

 

Depuis que le maire a annoncé la destruction de trois immeubles, les opposants se mobilisent d'autant plus. Après avoir formé le collectif, ils ont déposé une demande de pétition en ligne sur le site de la Ville de Grenoble le 9 mars 2017. En vain.

 

Dernier recours du collectif pour l'heure, la pétition en ligne lancée le 27 mars 2017 sur le site change.org. Avec plus de 360 signataires à ce jour, le Collectif espère bien faire suffisamment pression "pour arrêter ce massacre ». Les membres du groupe estiment en effet que la démolition de trois immeubles n'a aucun sens puisque les quinze bâtiments sont répartis en trois îlots de cinq bâtiments chacun. "Qui ne dit pas que les deux autres immeubles ne seront pas détruits plus tard ? Et qu'après ce sera au tour des deux îlots restants ?" s'interroge le collectif." Il n'y a pas de projet derrière, c'est ça qui est inquiétant !"

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