« Une première mondiale à Grenoble ». Le Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble (GHM) annonce que les équipes de son Institut cardio-vasculaire va utiliser pour la première fois, ce vendredi 31 mars, un nouveau dispositif de cardiologie interventionnelle baptisé Railway Sheathless Access.
L’utilisation de ce dispositif constitue une « First in Man », autrement dit une première sur l’homme. « Le laboratoire américain Cordis [qui a breveté ce dispositif, ndlr] a confié à l’équipe du GHM de Grenoble cette première mondiale compte tenu de son dynamisme sur la question du développement des traitements mini-invasifs et sa participation en partie à la conception de ce système », écrit le GHM dans la présentation de cette première.
Un dispositif qui simplifie la réalisation des interventions cardiaques
Le Railway Sheathless Access est un dispositif s’adaptant sur les outils habituellement utilisés par les cardiologues, mais modifiant la façon de les introduire et de les amener jusqu’au cœur. En diminuant la taille du point de ponction, il réduit le risque d’hémorragie ainsi que « l’invasivité dans les artères malades », décrit le groupe hospitalier.
Il permet ainsi, continue le GHM, de « simplifier la réalisation des interventions cardiaques en vue de la mise en place de stent ». Autrement dit, d’un petit ressort en métal empêchant une artère de se boucher. Ce dispositif permet encore de procéder à « des actes plus complexes, qu’il était impossible d’effectuer par voie radiale (artère du bras) et pour lesquels il fallait recourir à la chirurgie cardiaque. »
Le Railway Sheathless Access est présenté de fait comme « particulièrement adapté aux patients fragiles, âgés, de petit poids et aux femmes, qui auparavant ne pouvaient pas toujours accéder à cette technique. »
FM
La cardiologie interventionnelle, une alternative à la chirurgie
La cardiologie interventionnelle consiste à réaliser des actes opératoires sur les cavités ou vaisseaux cardiaque sans avoir recours à la chirurgie. Elle consiste à introduire un cathéter dans le réseau vasculaire pour le mener jusqu’à la cavité ou l’artère cardiaque à traiter. Une méthode dite « invasive » permettant de réaliser des coronographies et des angioplasties. En d’autres termes, une radiographie des artères coronaires, d’une part, et une intervention sur une artère coronaire rétrécie, de l’autre.
Elle peut se pratiquer notamment dans le cadre du traitement d’un infarctus du myocarde ou d’une angine de poitrine. La cardiologie interventionnelle permet ainsi la pose de stents, mais également de traiter certaines arythmies ou de dilater des rétrécissements valvulaires.