Le journal Le Monde a publié ce 31 janvier une tribune émanant de “l’aile droite” du Parti socialiste, dans laquelle les signataires revendiquent leur droit à ne pas soutenir la candidature de Benoît Hamon. Parmi ces nouveaux frondeurs, le député de la 2e circonscription de l’Isère Michel Issindou.
Rédigée par deux anciens soutiens de Manuel Valls, les députés Christophe Caresche et Gilles Savary, la tribune met en avant un « droit de retrait de la campagne présidentielle », faute « d’éléments pour […] rassembler ». Les signataires attendent en somme de Benoît Hamon qu’il édulcore le projet exposé durant sa campagne de la primaire.
Le revenu universel en ligne de mire
Dans la ligne de mire, le “revenu universel”, pourtant d’ores et déjà repoussé à 2022 en cas de victoire à la présidentielle du candidat Hamon. « Nous ne pouvons nous sentir liés par un “projet de société” fondé sur une logique d’assistance généralisée et de dépréciation de la valeur travail », affirme ainsi la tribune.
Parmi les vingt signataires, un sénateur et 19 députés socialistes, dont Michel Issindou. Âgé de 54 ans, l’ancien maire de Gières est député de la deuxième circonscription de l’Isère depuis 2007. Il a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne se présenterait pas aux élections législatives de 2017.
L’attachée parlementaire de Michel Issindou soutien de Benoît Hamon
Si le député émet à travers sa signature des réserves vis-à-vis de Benoît Hamon, les deux hommes partagent une passion commune pour le rugby. Tous deux appartiennent ainsi à l’équipe du XV parlementaire, le candidat à la présidentielle en tant que joueur et Michel Issindou en qualité d’ancien rugbyman.
Autre amusante coïncidence : l’attachée parlementaire de Michel Issindou n’est autre que Soizic Loquet-Naël, mandataire de… Benoît Hamon en Isère. « Nous n’avons jamais pensé au concept des deux gauches irréconciliables », estimait-elle au micro de Place Gre’net au soir de la victoire de son champion. La tribune publiée ce mardi est-elle en passe de lui donner tort ?