EN BREF – En dépit de l’annonce faite par le maire de Grenoble, Eric Piolle, vendredi 2 décembre, de non-fermeture de la bibliothèque Alliance, le collectif Touchez pas à nos bibliothèques poursuit sa lutte… comme si aucune annonce n’avait eu lieu. Le collectif ne changera pas une ligne à sa pétition déposée le 9 novembre dernier, laquelle exige la réouverture des trois bibliothèques Prémol, Hauquelin et… le maintien d’Alliance.

Le collectif « Touchez pas à nos bibliothèques » manifestait mardi 29 novembre dernier devant la mairie, la validation du texte de sa pétition traînant à son goût. Le texte a finalement été validé le vendredi 2 décembre, jour où Eric Piolle a fait savoir qu’il ne fermait pas la bibliothèque Alliance. Mais les pétitionnaires poursuivent le combat. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
La Ville s’est fendue, vendredi 2 décembre, d’un communiqué de presse affirmant que la bibliothèque Alliance ne fermera pas ? Pas de quoi faire bouger le collectif Touchez pas à nos bibliothèques qui a décidé de continuer à diffuser sa pétition.
Objectif ? Demander à la Ville la réouverture des bibliothèques Prémol et Hauquelin (respectivement fermées depuis le 15 et le 30 juillet derniers). Et exiger le maintien de la bibliothèque Alliance. Sous-entendu, de toutes les missions qui en font une bibliothèque.
« L’Alliance va bien fermer en tant que bibliothèque ! »
La Ville de Grenoble n’a-t-elle pas annoncé qu’Alliance ne fermerait pas en 2017 ? Stratégie habile, considèrent les pétitionnaires, qui ne sont pas des « lapins de l’année », selon l’expression de l’une d’entre eux.

Philippe Candegabe, syndicaliste FO et l’un des porte-paroles du collectif « Touchez pas à nos bibliothèques ». © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Philippe Candegabe, syndicaliste FO, l’un des portes paroles des pétitionnaires, ne cache pas son agacement : « L’Alliance va bien fermer en tant que bibliothèque ! On ne sait pas ce qui va réouvrir : juste un point lecture ? C’est pour cette raison que personne n’a l’intention de baisser les armes. Au contraire, la séquence qui vient de se dérouler depuis vendredi après-midi a eu le don d’exaspérer tout le monde… »
« Continuer à faire pression sur la mairie »
En clair, les pétitionnaires entendent par cette pétition continuer à faire pression sur la mairie, afin que soient bel et bien préservées les missions de la bibliothèque l’Alliance autour du livre : prêts, accueil des scolaires, animations autour du livre, etc.
Le futur projet esquissé par la Ville, ce vendredi 2 décembre, est loin de rassurer pleinement les membres du collectif. La proposition de bâtir « un tiers-lieu » au sein de la bibliothèque suscite ainsi une certaine méfiance…
Céline Metton-Gayon, autre porte-parole du collectif, en témoigne : « Qu’est-ce qu’un tiers lieu ? La Ville ne sait pas, nous non plus ! Avec moins d’agents, on risque d’aboutir à une salle polyvalente, dans laquelle sont installées des étagères de livres, dans un coin. » La pétitionnaire est déterminée : « La Ville a fait un pas de côté, on veut un vrai pas en avant. »
Une fois le seuil des 2 000 signatures atteint, les pétitionnaires pourront faire entendre leur voix en conseil municipal. Si le maire ne souhaite pas satisfaire leur demande, le thème de la pétition sera soumis au vote populaire, conformément au mécanisme du dispositif d’interpellation et de votation citoyenne.
Séverine Cattiaux
On apprend avec ravissement sur le site de l’ADES ( qui est devenu aussi rigolo et fantaisiste que la Pravda des années 50..) que c’est une « scop » qui va accompagner la réflexion sur le devenir de la future-ex bibliothèque de l’Alliance : « La nouvelle organisation du lieu entre bibliothèque et d’autres activités sera débattue avec les habitants et les bibliothécaires dans un processus de concertation qui va démarrer avec l’appui d’un médiateur externe (une SCOP). »
On est content que ce soient de jeunes copains durables, forcement durables qui puissent se payer des huitres à Noël et non pas d’affreux consultants capitalistes.
Plaudite, cives !